Les protestataires munis de drapeaux se sont réunis en fin de matinée sur la place des Nations, au pied d'un portrait du Dalaï Lama. Ils avaient étalé devant eux les photos d'une vingtaine de moines qui s'étaient immolés par le feu en signe de protestation contre l'occupation de la province par Pékin. «Chine, arrête les massacres au Tibet», proclamait une pancarte.
«Nous voulons que les Nations Unies aillent se rendre compte de la situation sur place. Bien que la Chine maintienne qu'il n'y a aucun problème, tous les droits sont malheureusement violés au Tibet», a déclaré la déléguée de la communauté tibétaine de Suisse et du Liechtenstein, Sandrine Memmishofer-Pasang.
Sous prétexte de protéger l'environnement, quelque 250'000 nomades ont été sédentarisés de force par le gouvernement chinois dans des villes depuis l'an 2000, dénoncent les Tibétains de Suisse. Cette mesure les force à abandonner leur mode de vie traditionnel et les plonge dans la pauvreté et le désespoir.
Campagne sur 2 ans
La communauté s'est donné deux ans pour obtenir l'envoi d'une mission de l'ONU au Tibet. Elle fait ainsi le déplacement à Genève chaque dernier lundi du mois depuis mai 2011 et attire l'attention sur les différentes violations des droits de l'homme dans la province. Les précédentes manifestations étaient consacrées aux abus sur la culture et la langue tibétaines.
La communauté tibétaine de Suisse et du Liechtenstein compte environ 4000 personnes, en grande majorité en Suisse alémanique. Chaque mois, ses différentes sections se relaient pour assurer une présence place des Nations, a précisé Mme Memmishofer.