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Les soins ambulatoires hospitaliers explosent

08 sept. 2010, 11:20

La population de Suisse se fait de plus en plus soigner de manière ambulatoire dans des hôpitaux et cliniques. L'évolution des techniques lui permet d'éviter des séjours en stationnaire, plus chers. Mais les urgences remplacent aussi les visites chez les médecins de famille, moins coûteuses.

De 2006 à 2009, le nombre de journées de traitements ambulatoires par hôpital a augmenté de 13,4%, indique hier H+ Les Hôpitaux de Suisse. Ce chiffre correspond à une croissance annuelle de 4,3%. Le transfert du stationnaire vers l'ambulatoire représente «un progrès considérable», a souligné devant la presse à Berne Charles Favre, président de H+, organe regroupant les hôpitaux, cliniques et institutions de soins publics et privés de Suisse. Le traitement ambulatoire est une médecine d'avenir qui correspond à une demande des patients et à la volonté politique, a affirmé le conseiller national (PLR/VD).

Les traitements les plus prodigués en ambulatoire ne peuvent pas être dispensés par un médecin de famille, a expliqué Bernhard Wegmüller, directeur de H+. Il s'agit notamment d'interventions chirurgicales, de traitements prolongés et /ou répétés ou de diagnostics spécialisés. L'organe faîtier des hôpitaux n'entend pas «ouvrir une guerre contre les médecins de famille», a insisté Charles Favre. Médecines de famille et hospitalière sont complémentaires. Parallèlement, les gens sont toujours plus nombreux à ne pas avoir de médecin de famille, constate H+ dans son enquête. Ils se rendent donc souvent aux urgences: en trois ans, le nombre d'admissions dans ces services a augmenté d'environ 10% par an. Santésuisse, la faîtière des assureurs, regrette que H+ ne mentionne pas le fait que le transfert des traitements des cabinets médicaux vers l'ambulatoire hospitalisé coûte plus cher. Par ailleurs, si les interventions ambulatoires hospitalières sont moins onéreuses que les séjours en stationnaire, elles coûtent davantage aux caisses-maladie car les cantons ne participent pas au financement de ces traitements.

Dans les discussions avec les cantons et les assureurs, ce report du stationnaire sur l'ambulatoire et la question des modes de financement sont à l'ordre du jour, a précisé Charles Favre. H+ constate une hausse de 8,5% des coûts annuels moyens de l'assurance obligatoire des soins par assuré car les interventions ambulatoires hospitalières sont d'une part plus sophistiquées et d'autre part plus nombreuses. /ats

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