Les effets de telles constructions sur les prix de l'immobilier sont similaires à ceux du bruit ou de la pollution de l'air dus à des activités non nucléaires, indique aujourd'hui l'ARE en présentant les résultats de l'étude menée par le cabinet de conseil Wüest & Partner. Bruit et pollution induisent une réduction de la valeur des immeubles allant jusqu'à 8% en Suisse et variant entre 5 et 15% à l'étranger.
Le cabinet de conseil devait se pencher sur les éventuelles incidences qu'aurait un dépôt en couches géologiques profondes sur les marchés immobiliers de la région. Il s'est en particulier appuyé sur l'étude de la littérature suisse et étrangère relative à la question. Les chercheurs n'y ont trouvé aucun indice d'une éventuelle dégringolade des prix de l'immobilier imputable à des constructions liées à l'énergie nucléaire.
Au contraire: les installations nucléaires auraient même un effet positif sur l'évolution des prix, selon certaines très étonnantes études faites à l'étranger.
Sur la base de la littérature étudiée, le cabinet de conseil a mis au point un modèle d'impact qui montre qu'en l'état actuel des connaissances seules de faibles variations de prix, à la hausse ou à la baisse, sont à attendre. Les spécialistes consultés ont confirmé les résultats du bureau de conseil, précise l'office fédéral.
Selon le groupe de travail «Aménagement du territoire», l'étude répond de manière complète aux interrogations. Composé de représentants des cantons concernés, de la Confédération, des pays limitrophes et de la Nagra (Société coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs), le groupe de travail recommande de prendre en compte les résultats dans le cadre de la 2e étape de l'évaluation des sites. /ats