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Les remontées mécaniques suisses souffrent, mais, selon leur directeur, elles sont trop importantes pour disparaître

Remontées mécaniques, grandes banques suisses, même combat? C'est en résumé le postulat d'Ueli Stückelberger, leur directeur suisse, qui estime que ces entreprises sont trop importantes pour l'économie du pays pour disparaître.

06 déc. 2016, 16:44
Les remontées mécaniques suisses savent qu'elles vont au-devant de grosses difficultés structurelles.

Les remontées mécaniques suisses gagnent trois francs sur quatre en hiver. Elles souffrent du changement climatique. Mais le directeur de la branche Ueli Stückelberger les juge trop importantes pour mourir.

De nos jours, nombreux sont les domaines skiables qui ne peuvent survivre sans argent public, explique Ueli Stückelberger dans un entretien publié mardi par le quotidien Südostchweiz. "Je ne le vois pas comme quelque chose de négatif du moment que toute la région concernée en tire des bénéfices", estime-t-il. Les remontées mécaniques profitent à tous, dès lors, "pourquoi ne pas devoir payer quelque chose pour cela".

Rares sont les entreprises qui meurent, car elles sont économiquement trop importantes pour leurs régions, pense Ueli Stückelberger. "En comparaison au secteur bancaire, on pourrait dire: les entreprises de remontées mécaniques ne sont pas 'too big too fail' mais 'too important to fail'".

Si l'on ne devrait pas voir disparaître massivement les remontées mécaniques ces prochaines années, le nombre de stations de ski pourrait tout de même diminuer, nuance-t-il.

Clientèle moins nombreuse

la situation reste en effet difficile. Il est important que les stations puissent vivre à nouveau un "vrai hiver avec suffisamment de neige et une bonne météo les fins de semaine ainsi que pendant la période des fêtes". La branche doit néanmoins se préparer à des difficultés, car la clientèle provenant des pays de la zone euro ne sera plus aussi nombreuse qu'il y a dix ans.

L'action de crowdfunding menée par Saas Fee qui a permis de proposer un abonnement saisonnier à 222 francs est quant à elle jugée innovante et audacieuse par Ueli Stückelberger. Selon lui, aucun reproche ne peut être fait à la station du Haut-Valais, même si cela prétérite des stations concurrentes. Ce modèle ne reste toutefois pas applicable partout en Suisse.

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