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Les politiques évoquent presque tous la crise

La crise économique était sur presque toutes les lèvres des personnalités politiques qui ont pris la parole hier à l'occasion de la Fête nationale. Pas d'unanimité par contre du côté des solutions. L'UDC appelle à la résistance, le PS veut un nouveau contrat social.

02 août 2009, 10:44

Dans son allocution radio-télévisée, le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz s'est fendu d'un plaidoyer libéral. «Cette année, tout le monde n'est pas d'humeur à faire la fête», a reconnu le ministre des finances en pensant aux chômeurs et à tous ceux que la crise inquiète.

»Ce n'est pas une raison pour en demander trop aux collectivités publiques. Nos assurances sociales peuvent certes atténuer mais non  juguler la récession économique actuelle». Pour le président de la Confédération, il appartient aux Suisses de faire leur introspection.

Ensemble nous sommes plus forts

Micheline Calmy-Rey ne partage pas cet avis. A Windisch (AG), la ministre des affaires étrangères a tenu à rappeler l'importance du  système social helvétique. Pour elle, «notre Etat social a toujours été et restera là pour les personnes faibles et pauvres».

En cette période de crise, la socialiste souhaite que la Suisse se rappelle de ses vertus: humilité, prudence, ouverture, fiabilité  ainsi que solidarité. Sa devise: «ensemble nous sommes plus forts,  et non celui qui est fort est encore plus fort seul».

Solidarité également sur les lèvres de la conseillère fédérale Doris Leuthard à Veyrier (GE) et Zurich, ainsi que sur celles du  président du PDC. Les temps sont incertains et les prévisions  maussades, a averti la ministre de l'économie. Malheureusement, la  tendance est plutôt à l'égoïsme lorsque les temps deviennent durs, regrette l'Argovienne.

Christophe Darbellay a lui déclaré, à Massongex (VS), que «le  pacte de 1291 est basé sur la solidarité. Cela reste une des missions  essentielles d'un pays que de veiller au respect des équilibres, entre les régions, entre les personnes, envers les plus faibles».

Nouveau contrat social

Du côté du PS, on appelle au changement. Il faut «redéfinir la ligne de démarcation entre choix collectifs et choix individuels», a  défendu le président du parti Christian Levrat à Montagny-Cousset (FR). L'objectif: subsister et garantir la prospérité du pays.

Dans les rangs de l'UDC, le mot d'ordre est à la résistance. A Wald (ZH), l'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher a déclaré que la Suisse vivait une nouvelle époque critique et que de  nombreuses personnes craignaient pour leur emploi. Nombreux sont les pays qui «lorgnent sur l'argent que nous avons mis de côté». La Suisse doit dire «stop», selon lui.

A Bärau (BE), le président du parti Toni Brunner a répété son message paru la veille dans les médias. «Par leurs actions, le Conseil fédéral et le Parlement remettent toujours davantage en question les valeurs fondamentales et les forces de la Suisse», s'est-il insurgé.

Pour faire face à la crise, l'ex-conseiller national radical et président d'economiesuisse Gerold Bührer à Uster (ZH) préconise lui  une mesure: le retour aux valeurs traditionnelles.

L'unité dans la diversité

De rares orateurs ont privilégié d'autres thèmes que la crise, à l'exemple de la chancelière de la Confédération Corina Casanova.  Dans une allocution en forme d'appel à la tolérance, à Tarasp (GR), l'enfant du pays s'est élevée contre l'interdiction des minarets en  Suisse.

Quant à l'ambassadeur de l'Union européenne (UE) en Suisse,  Michael Reiterer, il a préféré axer son discours sur ce qui rassemble Berne et Bruxelles. A Jegenstorf (BE), l'Autrichien a plaidé pour «l'unité dans la diversité». Un message qui s'applique tant à la Suisse qu'à l'UE, selon lui. /ats

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