Cette nouvelle stratégie a été approuvée début juillet par la Conférence des commandants des polices cantonales pour la Suisse romande, Berne et le Tessin. Elle doit maintenant être transmise à l'échelon politique, soit la Conférence latine des chefs des Départements de justice et police.
Ce sera fait cet automne, a indiqué aujourd'hui Pierre Schuwey, confirmant une information du journal «Le Temps». Le commandant de la gendarmerie de Fribourg est l'auteur d'un rapport sur la question.
Le document, répondant au nom de code «Amok», expose les résultats d'une réflexion lancée fin 2009 et se concentre sur les massacres dans les écoles. L'analyse a notamment porté sur la tuerie de Winnenden, dans le sud de l'Allemagne, en mars 2009.
Chaque minute compte
Conclusion du rapport: dans le cadre d'une tuerie, les policiers ne peuvent se permettre d'appliquer la procédure classique des situations de crise. Par exemple, le fait de sécuriser le périmètre avant d'agir fait perdre beaucoup de temps. Il faut tout de suite passer à l'action, souligne M. Schuwey. Autrement dit, les forces de l'ordre doivent stopper le tireur dès leur arrivée.
Cela implique aussi que les groupes d'intervention des polices cantonales ne doivent plus être les seuls habilités à intervenir. De simples policiers pourront aussi agir s'ils sont les premiers sur place. Une formation complémentaire est prévue à cet effet. D'ici à la fin de l'année prochaine, tous les policiers devraient en bénéficier, pronostique M. Schuwey. /ats