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Les paysans menacent de rejeter le projet en bloc

24 mars 2011, 12:24

Le projet de politique agricole 2014-2017 présente d'importantes faiblesses, selon les paysans. Sans «corrections substantielles des graves défauts du document», leur organisation faîtière se réserve la possibilité de rejeter l'ensemble du paquet après une analyse approfondie.

Les propositions rendues publiques hier par le Conseil fédéral et en consultation jusqu'à fin juin vont mettre un frein à l'agriculture de production, relève l'Union suisse des paysans (USP) dans un communiqué. Elles compliqueront la planification de l'exploitation et augmenteront les démarches administratives.

Alors que l'agriculture est en mutation depuis près de 20 ans, plusieurs réformes engagées sont encore en chantier, notamment la politique laitière, note l'USP. Or le Conseil fédéral vient une nouvelle fois chambouler bien des choses, affirme-t-elle.

L'USP juge particulièrement déroutant le nouveau démantèlement des soutiens au marché. Les accords internationaux existants n'obligent aucunement la Suisse à plier l'échine avec tant de précipitation, affirme la faîtière. Selon elle, il est au contraire essentiel de soutenir le marché afin de compenser les fluctuations de prix et ainsi stabiliser les revenus.

Quant au système des paiements directs - sensés remplacer le soutien au marché -, l'USP regrette qu'il pénalise ceux qui prennent au sérieux leur mandat constitutionnel et approvisionnent la population en nourriture. Et les agriculteurs de citer comme exemple la suppression prévue des contributions à la garde d'animaux.

L'introduction de contributions «à l'adaptation» inquiète également les agriculteurs. Ce système comporte trop d'incertitudes, selon l'USP. C'est moins l'aide à l'adaptation des exploitations que la réaffectation progressive de cette manne en fonction des prestations qui gène.

Avec ce système, les paiements directs seront axés encore plus résolument sur la réalisation des objectifs. Or, ceux-ci sont pour beaucoup qualitatifs, donc difficiles à définir et à contrôler, relève l'USP. D'où sa crainte que les démarches administratives déjà fastidieuses deviennent encore plus compliquées et que les contrôles nécessitent la mobilisation d'une armée de nouveaux conseillers et contrôleurs. /ats

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