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Les otages suisses seraient libres de rentrer

25 août 2009, 04:15

C'est bientôt la fin du cauchemar pour les deux Suisses retenus de force en Libye depuis plus d'une année. Selon des sources gouvernementales à Tripoli, Max Göldi, un Bernois de 54 ans, directeur de la filiale libyenne de la société ABB, et R. H., un Vaudois responsable d'une société de construction, ont reçu leur autorisation de sortie du territoire libyen. Les deux Suisses sont libres et peuvent désormais quitter la Jamahiriya arabe libyenne à tout moment.

«Le colonel Kadhafi a donné son accord. Il a accepté les excuses présentées jeudi dernier par votre président. Le guide a fait remarquer qu'il veut désormais rétablir de bonnes relations avec votre pays», souligne notre contact à Tripoli. Des instructions ont été données à la justice libyenne pour lever les accusations de séjour illégal à l'encontre des deux Helvètes.

Ce week-end, le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz et le premier ministre libyen Al-Baghdadi Ali al-Mahmoudi ont eu de nombreux contacts pour mettre les dernières touches au retour des Suisses. Hans-Rudolf Merz pouvait craindre que la Libye ne tienne pas parole. Surtout après la vague de critiques qui s'est abattue sur le président, qui est revenu jeudi dernier de Tripoli sans les otages et avec des excuses lourdes de conséquences.

Le retour désormais possible des deux otages suisses n'est pas confirmé officiellement par Roland Meier, porte-parole du président Merz. «Je ne commente pas cette information. Nous travaillons encore pour les faire revenir le plus rapidement possible.»

Du côté libyen, on indique néanmoins que c'est l'avion du Conseil fédéral qui viendra chercher les deux Suisses. Aujourd'hui? En Libye comme en Suisse, c'est motus et bouche cousue. «L'avion est réservé et prêt à mettre le cap sur Tripoli depuis Bern-Belp», confirme néanmoins une source proche du dossier. Avec le président de la Confédération à son bord? No comment.

Les services de Hans-Rudolf Merz demandent néanmoins que la polémique se calme pour ne pas compromettre le retour des deux Suisses. Le débat virulent sur les excuses de la Suisse est suivi de près à Tripoli, où l'on souhaite tourner la page désormais et laisser le tribunal arbitral faire son travail. «En revanche, si votre opinion publique et votre gouvernement désavouent votre président, cela pourrait tout bloquer», indique une source libyenne.

Reste que les affaires courantes reprennent petit à petit. Les avions de la compagnie libyenne Afriqiyah Airways pourront retourner en Suisse tout prochainement. Les visas entre les deux pays seront bientôt rétablis. Et Tripoli va ordonner la levée des scellés sur les entreprises helvétiques. «Les firmes à croix blanche auront la permission de reprendre leurs activités le plus rapidement possible», affirme notre source à Tripoli.

Voilà qui devrait donner de l'air à Hans-Rudolf Merz. Ce dernier avait avoué que si les otages ne revenaient pas avant le 1er septembre, il perdrait la face et il en tirerait les conséquences. En clair: il démissionnerait.

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