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Les jeunes Fribourgeois apprennent le patois au cycle d'orientation

Il y a entre 5000 et 6000 personnes qui parlent encore le patois dans le canton de Fribourg. Et les chiffres sont plutôt à la hausse, grâce à une popularité grandissante auprès des jeunes, qui peuvent prendre des cours à option au cycle d'orientation.

09 sept. 2018, 11:21
A Fribourg, comme d'en d'autres cantons romands, le patois, longtemps interdit par les services d'éducation, fait son retour à l'école (illustration).

Le patois fribourgeois a pris de l'ampleur depuis 2013, date de la Fête internationale des patois à Bulle. Beaucoup de jeunes, notamment, souhaitent apprendre la langue de leurs ancêtres.

"L'édition d'un dictionnaire patois/français a donné un coup de fouet à l'apprentissage du patois", relève Marcel Thürler, président depuis une quinzaine d'années de la société cantonale des Patoisants fribourgeois, interrogé par Keystone-ATS. L'ouvrage s'est jusqu'ici écoulé à plus de 5000 exemplaires.

A l'heure actuelle, Marcel Thürler évalue entre 5000 et 6000 le nombre de locuteurs dans le canton. Près de 1600 personnes font en outre partie de six amicales régionales, selon un document de travail du Service de la culture.

De nombreuses entreprises se réfèrent par ailleurs au dictionnaire, ou à sa déclinaison sur smartphone, pour traduire certaines informations en patois. Dans le tourisme fribourgeois, l'utilisation de termes en patois, synonyme d'authenticité, est pour sa part de plus en plus courante, relève le Service de la culture.

Ancré dans le patrimoine

Pour expliquer ce succès, le président Marcel Thürler note que la pratique du patois est plus ancrée dans le patrimoine que dans le canton de Vaud, par exemple. "Fribourg comporte encore beaucoup de terriens", relève-t-il.

Contrairement à l'idée reçue, le dialecte fribourgeois suscite également l'enthousiasme de nombreux jeunes, qui bénéficient notamment de cours données par des professeurs volontaires lors du cycle d'orientation. Le nombre de cours est ainsi passé de 278 en 2015/2016 à 293 l'année suivante.

"Ces jeunes veulent apprendre et comprendre la langue de leurs ancêtres, ne serait-ce que pour pouvoir chanter les chants traditionnels", souligne notamment M. Thürler pour expliquer cet attrait. Des pièces de théâtre en patois sont également montées.

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