Jean-Philippe Gaudin est «étonné». Etonné de constater la montée en puissance des extrémismes de droite et de gauche en Suisse. En entrant en fonction, l’an dernier, le directeur du Service de renseignement de la Confédération (SRC) considérait que «la priorité était le terrorisme. Or aujourd’hui, je dois réaffecter des ressources à l’observation des extrémismes, de gauche comme de droite», remarquait-il, hier, lors de la présentation du rapport annuel, qui traitait par ailleurs de multiples autres menaces.
La hausse est marquée. L’année dernière, le SRC a eu connaissance de 53 événements découlant de l’extrémisme de droite. Un total qui a plus que triplé en un an. De l’autre côté, 226 événements ont été liés à l’extrémisme de gauche. Soit 13% de plus.
Pour Petr Muzny, professeur de droit à l’Université de Genève et connaisseur du phénomène, «cette augmentation peut s’expliquer de deux manières. Soit les autorités ont une connaissance plus...