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Les entreprises suisses de Côte d'Ivoire sont sereines

Les entreprises suisses présentes en Côte d'Ivoire ne souffrent pas trop pour l'heure de la crise politique dans le pays et des violences qui l'accompagnent. Elles poursuivent leurs activités avec calme, tout en affichant la plus grande vigilance.

13 janv. 2011, 12:29

Les deux usines du chocolatier Barry Callebaut en Côte d'Ivoire, premier pays exportateur de cacao, travaillent ainsi normalement. «Nous n'avons rencontré aucun problème jusqu'à présent. La production n'a pas diminué. Les récoltes ont même été très bonnes», se réjouit le porte-parole du groupe zurichois, Raphael Wermuth.

«Bien entendu, nous observons les événements de près et prenons des précautions», précise Raphael Wermuth. Même son de cloche du côté du cimentier saint-gallois Holcim, qui emploie environ 200 personnes dans une petite usine à Abidjan. Chez Nestlé - une usine de bouillon, une usine de café, un centre de recherche et plus de 1000 employés sur place - le ton est à peine plus soucieux. «Nos activités en Côte d'Ivoire continuent dans la mesure du possible et nous suivons la situation», écrit le service de presse du géant veveysan sans donner plus de détails. Autre entreprise suisse parmi les 35 présentes en Côte d'Ivoire, SGS dit quant à elle observer un ralentissement de ses activités de 20 à 30%.

«A l'heure qu'il est, nos affaires dans le secteur minier sont à l'arrêt et nous enregistrons un recul dans le domaine du contrôle technique des véhicules», précise le porte-parole du numéro un mondial de l'inspection et de la certification, Jean-Luc de Buman. «En revanche, il y a toujours du mouvement dans le domaine portuaire.»

Si le groupe genevois a «bien sûr» pris des mesures pour assurer la sécurité de ses 450 employés, il souligne être dans l'ensemble «assez calme». «En tout cas, tout le monde est resté sur place», ajoute encore le porte-parole.

Contrairement à la France et à la Grande-Bretagne, la Suisse n'a pas appelé ses ressortissants à quitter le pays. Berne s'est limitée à inciter à la prudence et à recommander aux personnes «dont la présence n'est pas indispensable sur place» de partir temporairement.

Selon le Département fédéral des affaires étrangères, la Suisse se place au troisième rang des investisseurs étrangers en Côte d'Ivoire derrière la France et la Grande-Bretagne. Les investissements suisses directs se sont montés à 309 millions de francs en 2008. Les échanges commerciaux entre les deux pays restent cependant «plutôt faibles», soit 65,4 millions de francs entre janvier et novembre 2010.

La Côte d'Ivoire vit une grave crise politique depuis l'élection présidentielle du 28 novembre dernier. Deux candidats, le président sortant Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, en revendiquent la victoire. /SGA-ats

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