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Les enfants de migrants sont très désavantagés

22 juin 2011, 11:19

Les enfants de migrants ne font pas des résultats scolaires inférieurs à ceux des écoliers suisses, mais ils sont pourtant sous-représentés dans les gymnases et les hautes écoles. Cette situation résulte de la faiblesse du bagage financier et culturel de leurs parents.

Les enfants de parents fortunés ou au bénéfice d'une formation universitaire obtiennent en effet beaucoup plus souvent un diplôme d'étude supérieure que les enfants de migrants ou issus de milieux défavorisés, relève une étude en sociologie de l'éducation, soutenue par le Fonds national suisse (FNS) et publiée hier.

Plus répandu en Suisse

En plus de contrevenir à l'égalité des chances inscrite dans la constitution, cette situation est dommageable à l'économie, car elle empêche l'épanouissement d'individus performants, estime le groupe de recherche emmené par le professeur Rolf Becker, de l'Université de Berne. Ce cas de figure est nettement plus répandu en Suisse que dans certains pays voisins, précise l'étude.

Les chercheurs se sont basés sur un échantillon de plus de 2700 élèves des cantons de Zurich et de Berne nés en 1985. Les résultats montrent aussi de grandes différences entre les nationalités. Ainsi les enfants originaires d'Allemagne, de France et d'Autriche réussissent souvent mieux que les petits Suisses, en raison d'un arrière-plan socio-économique plus aisé.

Pas de discrimination des enseignants

Si les enfants de migrants venus de Turquie, du Portugal ou des Balkans sont nettement désavantagés, ce n'est pas parce qu'ils sont victimes d'une discrimination des enseignants. Ces derniers les notent de manière juste, en fonction de leurs performances effectives, et ne les stigmatisent pas comme «enfants à problèmes», souligne l'étude. / ats

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