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Les emplois de Corsier ne sont pas menacés, selon François Naef

Malgré une sous-utilisation, les emplois du site de production de Corsier-sur-Vevey (VD) de Merck Serono ne sont pas en sursis, selon François Naef. Par ailleurs, le groupe précise qu'il va respecter les engagements fiscaux qu'il a pris envers les autorités.

29 avr. 2012, 11:13
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Interviewé par "Le Matin Dimanche" pour savoir si les emplois de Corsier-sur-Vevey (VD) et d'Aubonne (VD) où travaillent quelque 800 personnes sont en sursis, le président du conseil d'administration de Merck Serono a répondu par la négative. "C'est là que Merck concentre son expertise en matière de production biotechnologique et qu'il compte la préserver".

François Naef a toutefois reconnu que pour l'heure, l'usine de Corsier est en sous-capacité. "Car un des médicaments sur lesquels nous comptions vraiment pour son efficacité contre le cancer du poumon, l'Erbitux, n'a pas reçu l'homologation des autorités pour cette indication". Le groupe a amorti 165 millions d'euros (198 millions de francs) en 2011 pour cause de sous-utilisation de ces sites.

Interrogé par "Le Matin Dimanche" pour savoir si Merck Serono rembourserait les 3,5 millions de francs d'exonération fiscale qui n'ont pas coulé dans les caisses du trésor public local, François Naef a déclaré qu'il ne confirme, ni ne dément cette information.

"Merck Serono cherche à optimiser fiscalement ses activités dans différents pays où elle opère, y compris en Suisse. Elle respecte à cet égard la loi et les engagements qu'elle prend envers les autorités", a-t-il précisé.

"Eviter la fermeture"

Par ailleurs, dans un communiqué diffusé samedi, Merck Serono a pris acte du mandat donné vendredi "par une partie de ses employés au syndicat Unia pour les représenter dans la consultation". Le groupe souligne sa volonté de poursuivre un "dialogue constructif et ouvert avec ses employés et d'y associer leurs représentants".

Cité dans le communiqué, François Naef a ajouté que "nous donnerons naturellement à tous les employés qui sont membres d'Unia le temps de rencontrer leurs représentants et nous faciliterons également le processus en allouant des espaces appropriés pour les réunions. Nous espérons que le processus se déroulera de manière à diminuer autant que possible la période d'incertitude pour nos employés".

Au "19:30" de samedi de la RTSun, Alessandro Pelizzari, secrétaire général d'Unia Genève, a ajouté que la "priorité est d'éviter la fermeture" du site de Genève. Selon lui, de nombreux employés ont des postes de pointe et connaissent très bien le marché. Des projets alternatifs pourraient voir le jour.

Bernard Favre, secrétaire général adjoint du Département genevois de la solidarité et de l'emploi (DES) a ajouté dans la même édition du "19:30" que le Service de l'emploi du canton a déjà reçu plusieurs demandes d'entreprises intéressées pour reprendre des employés. Ces offres ne sont pas à grande échelle mais des groupes qui vont s'installer prochainement en Suisse romande pourraient avoir des demandes plus importantes, a-t-il précisé.

Maudet déçu

Par ailleurs, dans une interview à "Der Sonntag", le maire de la ville de Genève, Pierre Maudet s'est déclaré déçu de l'absence de soutien du conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, un collègue de parti (le PLR), dans le combat contre la fermeture prévue du site de Merck Serono.

"Je crois à la politique et à la capacité de faire bouger les choses", a-t-il expliqué. Si elle ne peut pas le faire, on peut s'interroger sur le besoin d'avoir un ministre de l'économie, a ajouté M. Maudet.

Sur la scène fédérale, on ne doit pas seulement offrir des conditions-cadre mais aussi des engagements effectifs. Le maire de Genève a précisé qu"'il était personnellement prêt à tout instant à prendre l'avion pour Darmstadt pour aller discuter avec la direction de Merck".

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