Les Verts suisses veulent faire leur entrée au Conseil fédéral. Pour donner plus de poids à cette revendication, leur président Ueli Leuenberger appelle à la mobilisation pour que le parti dépasse la barre des 10% au soir du 23 octobre.
A six semaines des élections fédérales, Ueli Leuenberger a tenu un discours très combatif samedi lors de l'assemblée des délégués à Neuchâtel. «L'entrée des Verts au Conseil fédéral est bien à l'ordre du jour, qu'on se le dise», a lancé le conseiller national genevois.
Place revendiquée
«Nous revendiquons notre place au sein du gouvernement qui dirige notre pays, autant sur la base de notre force électorale que sur la base de nos compétences», a déclaré Ueli Lenenberger. L'accession des Verts au Conseil fédéral permettrait de renforcer la coalition antinucléaire. Pour Ueli Leuenberger, une révolution énergétique exige en effet la présence d'un écologiste.
Pour augmenter ses chances, le parti ambitionne de dépasser la barre des 10% au soir du 23 octobre. «Faisons tout pour que nous gagnions des sièges supplémentaires au Conseil national et que nous doublions notre députation au Conseil des Etats». Selon le dernier baromètre électoral, les Verts recueillent 9,5% des intentions de vote. «On n'a pas 200 millions comme un autre parti», a souligné le président des Verts suisses. «Mais on va réussir», a-t-il affirmé sous les acclamations.
La vice-présidente Franziska Teuscher a appelé les militants à descendre dans la rue pour convaincre les gens de la pertinence de leur vision de la société et de leurs priorités.
A l'approche de cette échéance politique, les Verts ont lancé un appel aux partis qui partagent leur vision du nucléaire pour créer une coalition de la «raison» pour sortir rapidement de l'atome.
Ils veulent donc convaincre le Parti socialiste, le PDC, le PBD, les Verts libéraux et le Parti évangélique de les rejoindre dans leur lutte. / ats