«Paléo pluvieux, Paléo heureux». Par ces mots, le patron du festival Daniel Rossellat, a souligné l'excellente ambiance qui a régné durant six jours, malgré les conditions météo. Les «sourires de 230 000 festivaliers» n'ont cependant pas suffi à remplir les caisses des bars. Leur chiffre d'affaires est en baisse de 12%.
A l'heure de clore l'édition 2011, Daniel Rossellat a souligné dimanche la «solidarité» dont a fait preuve Paléo cette année. Face aux 62 millimètres de pluie tombés durant la semaine et la boue omniprésente, «du jamais vu en 35 ans», l'ambiance s'est faite encore plus chaleureuse qu'à l'habitude. Pour autant, les organisateurs n'ont pas chômé et ont lutté contre la boue de manière résolue. Au total, 1130 mètres cubes de paille hachée, 475 de copeaux et 50 de gravier ont été déversés sur la plaine de l'Asse. Daniel Rossellat regrette toutefois la situation «pas brillante» pour les personnes à mobilité réduite les premiers jours, évoquant des prothèses démises et restées plantées dans le sol.
Si les spectateurs ont su tourner les conditions météo à leur avantage, faisant de cette édition de Paléo une «expérience initiatique» leur permettant de gagner leur «brevet de vrai festivalier», les finances ont souffert, souligne Daniel Rossellat. Le chiffre d'affaires des bars est ainsi en baisse de 12% par rapport à 2010 et de 20% par rapport à 2009.
«Les gens sont arrivés un peu plus tard, partis un peu plus tôt et ils avaient sans doute moins soif», analyse le patron du Paléo. Ensemble, bars et restaurants contribuent pour un cinquième aux recettes du festival, précise Christophe Plattel, responsable du service de presse. Au bilan en demi-teinte des bars s'ajoutent les coûts engendrés par le plan pluie, soit environ 200 000 francs. Le résultat final reste encore inconnu. En 2009, le festival avait clôt sur un bénéfice net de 565 000 francs, contre un déficit de 150 000 francs en 2010.
Au niveau artistique, le concert «puissant et précis des Strokes», la prestation du «grand monsieur» qu'est Robert Plant et la «générosité» des hérauts de la chanson francophone tels que les Cowboys Fringants ou Cali ont comblé les organisateurs. Et le responsable de la programmation Jacques Monnier d'évoquer encore le «visuel hallucinant» des Chemical Brothers. Une réussite qui lui donne envie de faire venir Daft Punk, ce qui serait à coup sûr «un carton». ats