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Les déchets nucléaires des centrales suisses, traités en France, reviennent par le rail

Trois wagons contenant les déchets nucléaires de nos centrales sont en route pour la Suisse, après avoir été traités - vitrifiés ou compactés - à Valognes, dans le nord de la France.

10 sept. 2014, 18:56
C'est dans des wagons semblables à ceux-ci, ultra-sécurisés, que le chargement est transporté.

Un train de déchets nucléaires hautement radioactifs retraités par la société française Areva a quitté mercredi Valognes, au nord de la France, pour la Suisse, a annoncé le groupe nucléaire. Les trois wagons sont issus de combustibles qui ont servi à produire "l'équivalent d'environ 13 ans de consommation électrique d'une ville comme Zurich", a-t-il précisé.

Deux wagons contiennent des déchets vitrifiés, qui concentrent la quasi-totalité de la radioactivité, et le troisième des déchets dits compactés, moins radioactifs car issus des gaines métalliques qui contenaient les pastilles d'uranium du combustible, selon Areva.

Les déchets sont transportés dans une "forteresse roulante", des emballages métalliques de 40 cm d'épaisseur, selon le groupe. Une fois ce convoi arrivé à destination, Areva aura retourné 83% des déchets vitrifiés suisses et 74% des déchets compactés.

"Un à deux jours" pour arriver à destination

La loi oblige le groupe à renvoyer les déchets étrangers dans leur pays d'origine. En général, ces convois mettent "un à deux jours" pour arriver à destination en Suisse, selon Areva.

Le retraitement consiste à séparer les différentes matières contenues dans les combustibles qui sortent des centrales nucléaires afin, assure Areva, de réduire le volume des déchets produits.

Le groupe nucléaire affirme extraire 4% de déchets ultimes vitrifiés et 96% de matières "recyclables", plutonium et uranium, avec lesquelles sont fabriqués de nouveaux combustibles. Mais, selon les écologistes, ces derniers marchent moins bien, sont plus polluants et peu utilisés.

La Suisse a décidé de sortir du nucléaire, après la catastrophe de Fukushima, au Japon. Elle compte actuellement cinq réacteurs nucléaires, qui doivent être mis peu à peu hors service d'ici à 2034.

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