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Les chauffeurs des cars valaisans de Buchard Voyages doivent souffler dans un éthylotest pour pouvoir démarrer

La mesure est obligatoire en France depuis plus de deux ans. En Suisse, les chauffeurs de car n'ont pas besoin de souffler dans un éthylotest pour pouvoir démarrer leur engin. Mais le transporteur valaisan Buchard Voyages a décidé d'équiper douze de ses véhicules avec ce système.

27 déc. 2017, 10:27
Passionné de technologie et très attaché à la sécurité de ses clients, Jean-Albert Buchard a déboursé 36'000 francs pour équiper ses véhicules (archives).

En France, depuis le 1er septembre 2015, tous les bus doivent être équipés d'un éthylotest antidémarrage. Ce système est simple: pour pouvoir faire démarrer son véhicule, le chauffeur doit d'abord souffler dans un alcootest. S'il dépasse la limite autorisée de 0,10 milligramme d'alcool par litre d'air expulsé, il aura beau tourner la clé, le moteur restera silencieux. Cette mesure est même imposée depuis 2010 aux autocars transportant des enfants.

 

 

La Finlande a également adopté cette réglementation. En Suède, même les chauffeurs de taxi doivent s'y plier.

Buchard, pionnier dans le transport de personnes

En Suisse, pour l'heure, rien de tel. Pour les chauffeurs professionnels, la limite autorisée est de 0,1 pour mille, soit 0,05 mg/l, la moitié du seuil de tolérance français. Des contrôles inopinés sont réalisés au moins deux fois par an sur chaque chauffeur, chez Eurobus par exemple.

Mais nos confrères du Blick nous apprennent ce mercredi que quelques entreprises ont pris les devants. Dans les Grisons, par exemple, le transporteur Vetsch Beton a équipé treize de ses malaxeurs avec ce dispositif. Et, en Suisse romande, c'est le valaisan Buchard Voyages, basé à Leytron, qui fait office de pionnier. 

L'entrepreneur de 56 ans se dit fan de technologie et très attaché à la sécurité de ses clients et de ses collaborateurs. «Je veux toujours équiper mes cars avec les dernières nouveautés.» Une passion qui a un coût puisque chaque système revient à 2800 francs, soit 34 000 francs pour les douze bus désormais équipés. Auxquels il faut rajouter 2000 francs annuels pour le calibrage des appareils.

Si cette mesure est bien accueillie par le Bureau de prévention des accidents, on ne voit pas de justification à la rendre obligatoire. "En six ans, les accidents de chauffeurs professionnels alcoolisés ont fait un mort et sept blessés graves."

 

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