Quelque 250 personnes qui répondaient à un appel de l'Alliance anti-WEF ont été encerclées par la police samedi après-midi à Zoug et 22 d'entre elles ont été interpellées. Le rassemblement n'avait pas été autorisé. A Davos, une vingtaine de personnes seulement ont manifesté dans le calme.
A Zoug, les protestataires se sont réunis dès 15h00 et la police est intervenue en force vers 15h30 lorsque le cortège a voulu se mettre en branle. Environ 140 contrôles d'identité ont été effectués et de nombreuses personnes ont été identifiées comme faisant partie de l'extrême-gauche zurichoise, a indiqué la porte-parole de la police zougoise Judith Aklin. Il n'y a eu ni blessés ni déprédations.
La police était déjà présente à la gare où elle a procédé à des contrôles, renvoyé certains manifestants, avertissant également les passants qu'ils étaient punissables s'ils se joignaient au cortège. Elle avait reçu des renforts en provenance d'autres cantons.
Les manifestants avaient choisi l'oasis fiscale zougoise en raison de la présence de nombreux groupes internationaux et sociétés boîtes aux lettres, ainsi qu'ils le dénonçaient sur leurs calicots. Sur leur site internet, ils critiquaient l'exploitation mondiale et sa mise en réseau au WEF par le système capitaliste.
Vingt personnes à Davos
A Davos même, la manifestation anti-WEF a réuni seulement une vingtaine de personnes. Le rassemblement s'est déroulé dans le calme. L'événement était organisé par Hennig Zierock, président de la Société Culture de Paix. Ce dernier avait repris le flambeau du mouvement anti-WEF l'année dernière.
Jusqu'en 2014, celui-ci était tenu par les Verts davosiens. Mais en l'absence de résultats visibles, le parti a décidé de jeter l'éponge. Il estime que le WEF n'est plus la plate-forme adéquate pour ce genre de rassemblement.