»Si l'on est optimiste, les premières doses devraient être prêtes début octobre. Ce ne sera pas trop tard, mais ce sera après le début de la première vague de grippe pandémique», explique la professeur de pédiatrie dans un entretien diffusé aujourd'hui par «Le Temps».
Le vaccin est en cours de production, mais il doit encore être testé et recevoir l'aval de Swissmedic, l'institut suisse des produits thérapeutiques. Ensuite, «à moins d'un miracle, il va falloir vraisemblablement deux doses administrées à 3-4 semaines d'intervalle pour obtenir une bonne immunité», annonce Mme Siegrist.
Incroyablement contagieux
Selon elle, l'été aurait dû être plus calme car le virus de la grippe survit plus longtemps dans le froid et l'humidité de l'hiver. Mais le virus A(H1N1) est «incroyablement contagieux», d'où une arrivée plus rapide de la pandémie.
Dans 97% des cas, la grippe reste bénigne, mais comme de nombreuses personnes sont touchées, cela multiplie les cas graves et les décès, constate Mme Siegrist. En Suisse, où deux millions de personnes risquent d'être contaminées, les 3% de complication représentent 100'000 hospitalisations, dont presque un tiers devra être pris en charge aux soins intensifs. Sur ces 15'000 à 30'000 patients, 2000 vont décéder.
Les plus de 65 ans semblent résister à cette grippe, «ce qui veut dire qu'il y a eu dans le passé un virus qui ressemblait au virus A(H1N1)», analyse la spécialiste. Les taux d'hospitalisation sont élevés pour les bébés de moins de 1 ans puis ils resdescendent, surtout à partir de 4 ans, avant de remonter pour les 20 à 40 ans. La complication principale est une pneumonie. /ats