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Le sort du petit Vaudois Noam se joue à Strasbourg

08 oct. 2009, 04:15

Le sort d'un Vaudois de six ans, que sa mère veut soustraire au fanatisme d'un père juif orthodoxe, dépend du verdict que rendra la Grande Chambre de la Cour européenne des droits de l'homme. La haute instance a examiné hier ce cas exceptionnel.

Elle ne rendra pas son verdict avant plusieurs mois. D'ici là, l'enfant, prénommé Noam, peut continuer à vivre en Suisse.

En 2005, sa mère avait quitté clandestinement Israël pour s'établir avec son fils dans le canton de Vaud, où elle travaille à Lausanne dans une multinationale. Elle craignait que l'enfant soit enlevé par son père, dont elle est divorcée. Juif ultraorthodoxe, son ex-mari vit dans la communauté «Loubavitch». Même si elle avait obtenu la garde de l'enfant après le divorce, prononcé en 2005, la mère, qui a la nationalité suisse, craignait que le père n'abuse d'un droit de visite et n'enlève son fils pour partir avec lui à l'étranger.

Pour éviter que l'avenir de l'enfant ne soit perturbé par le comportement fanatique de son père, elle avait préféré prendre les devants et avait fui en Suisse. Une attitude condamnée par le Tribunal fédéral (TF) qui, en dernière instance, lui avait ordonné de ramener l'enfant en Israël où elle pourrait vivre avec lui.

Contrairement à la mère, les juges fédéraux avaient estimé que le garçon ne risquait pas de «graves séquelles psychiques ou physiques». Un verdict confirmé en janvier dernier par la Cour européenne, ce qui avait laissé la mère «folle d'inquiétude». Sur recours, la Grande Chambre de la Cour européenne a décidé exceptionnellement d'examiner le dossier. Elle a considéré que cette affaire «soulève une question grave», qui mérite une nouvelle audience. Sa décision ne sera cependant pas connue avant plusieurs mois.

Plaidant hier leur ultime recours, les avocats de la mère de «Noam» ont demandé que l'enfant puisse rester en Suisse. Un retour du garçonnet en Israël l'exposerait à un grave danger.

En mai 2006, la Justice de paix du district de Lausanne avait partagé cet avis. Elle avait estimé qu'il y avait un «risque grave pour Noam d'être exposé à un danger physique ou psychique ou à une situation intolérable en cas de retour en Israël». /ats

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