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Le secteur de la santé en pleine pénurie de personnel

Face à une pénurie de personnel dans le secteur de la santé, la 5e Conférence sur les places d'apprentissage a pris des mesures concrètes pour garantir la relève. Elles sont au nombre de quatre, a déclaré Doris Leuthard, présente hier à Baden (AG).

27 oct. 2009, 11:55

La première verra les cantons de Berne et Bâle-Campagne lancer en 2011 un projet-pilote de formation professionnelle initiale de deux ans en soins infirmiers sanctionnée par l'attestation de formation professionnelle (AFP). L'AFP sera introduite en 2012.

Cette formation doit attirer d'avantage de professionnels vers les domaines de la santé et du social. Elle doit aussi ouvrir l'accès aux formations initiales de trois ans sanctionnées par un certificat fédéral de capacité (CFC).

La deuxième mesure consistera en une campagne d'information pour encourager les jeunes à se former dans les professions de la santé. La ministre de l'économie a lancé un appel pour inciter les entreprises à créer des places d'apprentissage.

La troisième consistera à engager des «promoteurs de places d'apprentissage» ayant pour tâche de favoriser la création de places. La dernière mesure vise à améliorer les dispositifs pour ceux qui veulent changer d'orientation professionnelle et se lancer dans le secteur de la santé. Les participants à la conférence ont aussi décidé la création d'un «baromètre premier emploi». C'est un «instrument stratégique», selon Doris Leuthard, qui doit permettre de suivre l'évolution de l'offre et de la demande de postes pour un premier emploi.

Malgré la crise, le nombre de places d'apprentissage offertes en 2009 (87 000) n'a que légèrement diminué par rapport à 2008 (88 000), a souligné la conseillère d'Etat fribourgeoise Isabelle Chassot. Environ 9000 jeunes sont sans activité ou au chômage contre 7000 en 2008. Le nombre de places d'apprentissage a toutefois reculé pour la première fois depuis 5 ans.

On ne peut pas résoudre le problème de pénurie de personnel simplement en engageant des étrangers. Ceux-ci constituent actuellement un tiers des employés du secteur de la santé, a encore précisé le conseiller national socialiste Paul Rechsteiner, président de l'Union syndicale suisse. Le domaine de la santé et du social, qui occupe 488 000 personnes, aura besoin d'ici 2020 de 25 000 professionnels supplémentaires. /ats

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