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Le rejet de la caisse publique s'accentue, selon le sondage SSR

Les Suisses seraient 54% à rejeter la caisse publique, selon un nouveau sondage de la SSR. Les citoyens se prononceraient également contre une baisse de TVA dans la restauration.

17 sept. 2014, 17:21
Les primes maladie devraient augmenter de 2% à 3% en 2013.

Moins de deux semaines avant la votation, le camp du "non" à la caisse maladie publique s'élargit. Les citoyens suisses seraient 54% à rejeter l'initiative, selon le second sondage de la SSR publié mercredi. La proposition de baisser la TVA dans la restauration ne rencontre pas davantage de succès, même si l'incertitude est plus grande.

L'initiative pour une caisse maladie publique, soumise au vote populaire le 28 septembre prochain, récolte 38% d'intentions de vote, relève l'institut gfs.bern, qui a effectué le sondage pour le compte de la SSR. Environ 8% des sondés sont encore incertains.

L'initiative pour faire baisser la TVA dans la restauration, lancée par GastroSuisse, récolterait 41% de "oui", un résultat similaire au premier sondage SSR publié il y a un mois. Avec 46%, le "non" progresse en revanche nettement (+12%). La part des indécis s'élève à 13% (-12%).

Environ 45% des sondés entendent "avec certitude" se rendre aux urnes le 28 septembre prochain, estime gfs.bern. Il s'agirait là d'une participation conforme à la moyenne.

Clivage gauche/droite sur la caisse publique

En ce qui concerne l'initiative pour une caisse maladie publique, un fort clivage gauche/droite semble se profiler. Les électeurs de gauche et des Verts sont plus de deux tiers à soutenir le texte, tandis que ceux des partis bourgeois et les personnes affiliées à aucun parti le rejettent dans les mêmes proportions.

Les électeurs du PDC (63% de non) et les sans-parti (59% de non) se sont particulièrement polarisés durant la campagne.

Un nouveau "röstigraben" semble par ailleurs à nouveau se dessiner. Les votants de Suisse romande et du Tessin sont favorables au texte à une courte majorité (51%). Les Alémaniques le rejetteraient nettement (61%).

Au rayon des arguments, la crainte croissante du coût d'un changement de système apporte de l'eau au moulin des opposants. Cette préoccupation semble plus importante que la critique envers les caisses actuelles, constate gfs.bern.

Surprises encore possibles

Les avis semblent moins tranchés concernant l'initiative "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration" et la formation de l'opinion doit être considérée comme faible à moyenne, écrit gfs.bern. Le rejet de l'objet est probable, mais pas certain et des surprises ne sont pas exclues.

L'institut souligne que beaucoup de sondés vont voter de manière instinctive. Ce constat est particulièrement vrai en ce qui concerne les opposants.

Selon le sondage, les arguments des initiants sont toujours susceptibles de réunir une majorité. L'argument selon lequel il règne une concurrence faussée sur le marché est particulièrement bien reçu.

Les initiants pourraient également profiter du "mécontentement général par rapport au fonctionnement de l'Etat". Le texte serait notamment soutenu par les citoyens affichant une méfiance pour le Conseil fédéral.

Méfiance envers la restauration

Mais la méfiance envers le secteur de la restauration semble toutefois profondément enracinée. "Le doute est largement répandu qu'en cas de 'oui' le client profiterait réellement du modèle adopté", explique gfs.bern. Beaucoup craignent également une baisse de recettes fiscales.

Par rapport au dernier sondage, les partisans des Verts sont spectaculairement entrés dans le camp des opposants. Environ 52% d'entre eux (+22%) sont défavorables au texte de GastroSuisse et 34% sont pour (-18%).

Chez les sympathisants du PS ( 53% de "non"), du PDC (45%) et du PLR (54%) la part du "non" croît également. Les électeurs sans parti s'opposeraient en outre à l'initiative, à 45%. Pour l'heure, seuls les partisans de l'UDC s'y montreraient favorables (55%).

L'enquête est basée sur un sondage représentatif mené auprès de 1421 votants. Elle a été réalisée entre le 6 et le 13 septembre dans les trois principales régions linguistiques. La marge d'erreur se situe à +/- 2,7%.

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