Berne
Philippe Boeglin
Une étape significative pour les uns, un «canular» pour les autres. La Cecar (Commission d’écoute, de conciliation, d’arbitrage et de réparation) entraîne des réactions contrastées chez les victimes d’agressions sexuelles commises par des prêtres ou religieux catholiques. Présentée hier à la presse, l’instance romande, qui se veut indépendante et neutre, aura une lourde responsabilité: trouver un terrain d’entente entre abusé et abuseur lorsque les cas sont prescrits.
Ses partisans soulignent le long chemin parcouru depuis l’éclatement de l’abcès il y a quelques années. Pendant des siècles, l’Eglise a nié le problème et protégé de facto les agresseurs. La mentalité a donc incontestablement évolué: l’institution a reconnu l’existence de la tumeur et sa part de responsabilité; elle consent aujourd’hui à verser une indemnisation.
De l’incompréhension
Mais cette vision, partagée par le groupe de victimes Sapec (Soutien aux personnes abusées dans une relation d’autorité religieuse), se heurte à l’incompréhension,...