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Le procès de Fabrice A. suspendu des mois en attendant une nouvelle expertise psychiatrique

Le Tribunal criminel de Genève a ordonné une nouvelle expertise psychiatrique de Fabrice A., l'assassin présumé d'Adeline. Le procès est suspendu pour plusieurs mois, a indiqué jeudi la présidente du Tribunal.

06 oct. 2016, 09:37
/ Màj. le 06 oct. 2016 à 14:14
L'annonce de la suspension du procès a provoqué un énorme étonnement.

Le procès de Fabrice A., qui s'est ouvert lundi devant le Tribunal criminel de Genève, a été suspendu jeudi pour plusieurs mois. En cause, une expertise psychiatrique française qui manquait d'éléments factuels.

Pour les proches d'Adeline, qui se préparent depuis des mois à ce procès, cette suspension est "émotionnellement très difficile". "C'est un mal pour un bien", a toutefois déclaré Simon Ntah, avocat de la famille, à la sortie du tribunal. "Les juges veulent aller au bout des choses avec un dossier complet pour prendre une décision", a-t-il ajouté.

Très dignes, les parents d'Adeline ont souligné que malgré tout, ils avaient encore confiance en la justice. Cette suspension permettra "aux témoins qui s'étaient fait porter pâle d'être présents", a relevé le père d'Adeline. L'ex-directrice de La Pâquerette et une sociothérapeute bénéficiaient d'une dispense médicale.

Et d'ici là, la Commission d'enquête parlementaire instituée par le Grand Conseil aura certainement rendu ses conclusions, espère-t-il. Ce rapport, qui doit faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit à l'assassinat d'Adeline, est attendu pour janvier 2017.

Internement à vie

L'annonce de la suspension du procès a provoqué un énorme étonnement et une certaine confusion dans la salle. L'un des experts français entendu mercredi par le Tribunal a pris connaissance du dossier le 3 juin 2015, soit le jour où il a rencontré le prévenu. "Il n'avait pas connaissance d'éléments factuels importants", a indiqué la présidente du Tribunal Anne-Isabelle Jeandin Potenza.

Le Tribunal doit être rigoureux, compte tenu de la mesure envisagée, selon la présidente. En effet, l'internement à vie est au coeur du procès de l'homme qui a tué sa sociothérapeute le 12 septembre 2013 lors d'une sortie accompagnée. Les exigences légales imposent notamment deux expertises psychiatriques indépendantes pour prononcer un internement à vie.

La Tribunal a ainsi ordonné une troisième expertise. Cette décision, annoncée d'abord comme irrévocable par la présidente, a finalement été réexaminée à la lumière des déclarations des parties. Après un moment d'incertitude, elle a été confirmée.

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