Berne
Christiane Imsand
Depuis le rejet massif de l’initiative «vache à lait», qui exigeait l’affectation intégrale à la route de l’impôt sur les carburants, le 5 juin dernier, la gauche rose-verte espérait un remaniement du projet de Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (Forta). C’était compter sans l’unité retrouvée de la majorité bourgeoise.
Le Conseil national s’est rallié, hier, au compromis adopté par le Conseil des Etats avant la votation populaire. Le prix de l’essence augmentera certes de quatre centimes, mais c’est la caisse fédérale qui alimentera l’essentiel du fonds. «Cela lui coûtera 700 millions de francs. C’est la moitié de la vache à lait», dénonce le socialiste neuchâtelois Jacques-André Maire.
La gauche ne repart cependant pas les mains vides. Elle a obtenu des concessions au chapitre du trafic d’agglomération. Contrairement aux propositions de la commission des transports, qui avaient ulcéré les socialistes et les Verts, l’utilisation...