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Le PLR veut durcir la politique d'immigration

Il faut mieux contrôler l'immigration, dit le PLR. En appliquant de manière stricte l'accord de libre circulation et la politique d'asile. Mais surtout en freinant l'afflux d'immigrés non européens, notamment par le biais du regroupement familial.

07 janv. 2011, 08:36

c'est avec un papier de position sur l'immigration que le Parti libéral-radical (PLR) entame son année électorale. Il sera adopté lors de l'assemblée des délégués du 12 février. La prospérité économique et le besoin de main-d'œuvre ont fait de la Suisse un pays d'immigration, dit-il. Le résultat peut être très positif, à l'exemple de l'accord de libre circulation. Parfois, il comporte des aspects négatifs, comme l'afflux d'une main-d'œuvre peu qualifiée venant de pays tiers ou de requérants d'asile.

Pour cette catégorie, le regroupement familial pose des problèmes, note le PLR. Dans le domaine de l'asile, il faut s'en tenir aux exigences minimales du droit international: n'accorder l'asile qu'aux vrais réfugiés, raccourcir les procédures, renvoyer les requérants provenant de pays déclarés «sûrs», soutenir la conclusion d'accords de réadmission avec les pays de provenance. De tels accords peuvent être liés à l'octroi d'une aide au développement et au retrait de cette aide en cas de non-respect.

Mais le PLR s'en prend surtout à l'immigration de pays tiers (non liés à la libre circulation avec l'UE). «Cela représente plus de 40 000 personnes qui entrent en Suisse chaque année, dont la moitié par le biais du regroupement familial», affirme Philipp Müller, conseiller national argovien et spécialiste des questions migratoires au PLR. Une situation qu'il met sur le compte des «erreurs passées de la politique d'immigration». Mais c'est aujourd'hui «le levier le plus facile à actionner». Le regroupement familial doit être réservé aux titulaires d'une autorisation d'établissement (permis C) qui peuvent loger et nourrir leur famille, indique Karin Keller-Sutter, conseillère d'Etat saint-galloise. C'est-à-dire à des immigrés qui ne dépendent pas de l'aide sociale. De quoi réduire les problèmes d'intégration que posent ces gens, dit-elle, pensant notamment aux femmes provenant de cultures très différentes. Il faut d'ailleurs une loi-cadre sur l'intégration, avec des exigences-standards nationales.

L'accord de libre circulation avec l'Union européenne, en revanche, est considéré comme un «modèle de succès». Favorisant l'arrivée de travailleurs hautement qualifiés, il ne génère ni chômage ni baisse du niveau des salaires, assure notre bien-être et contribue à la santé des assurances sociales, souligne le PLR. Mais l'application de l'accord peut être améliorée. Par exemple, pour éviter des cas de chômage de longue durée, c'est un permis de séjour de 12 mois, et non de cinq ans, qu'il faut délivrer.

Le PLR ajoute à ce programme un volet infrastructures: la population s'accroissant de 100000 personnes par an (notamment du fait de l'immigration), il faut prévoir la construction accélérée de logements à loyers abordables et de moyens de transports. /FNU

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