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Le PIB de la Suisse en hausse de 0,6% au deuxième trimestre

La croissance économique suisse s'est améliorée aux deuxième trimestre. Le PIB a gagné 0.6% par rapport au trimestre précédent.

06 sept. 2016, 08:19
Le PIB suisse est en hausse ce trimestre (illustration).

La croissance de l'économie suisse s'est accélérée au cours du deuxième trimestre 2016. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,6% sur trois mois, dopé par le commerce extérieur et la consommation publique. Au premier trimestre, la croissance s'était élevée à 0,3%.

Sur un an, le PIB réel s'est amélioré de 2%, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Ces taux dépassent nettement les attentes les plus optimistes des économistes. Interrogés par AWP, ils tablaient sur une hausse entre 0,2% et 0,5% en comparaison trimestrielle et de 0,6% à 0,9% sur un an.

La croissance du PIB s'est répartie sur la plupart des secteurs, ce qui est un signe positif, a expliqué à l'ats Ronald Indergand, chef du secteur conjoncture à la Direction de la politique économique du SECO.

Le tassement ressenti l'année dernière, dans le sillage de l'abolition du taux plancher par la BNS semble derrière, ajoutent de leur côté les analystes de VP Bank dans un commentaire.

Hausse des exportations

La dynamique du deuxième trimestre est notamment venue des échanges commerciaux. Les exportations de marchandises ont progressé de 0,8%, grâce principalement au secteur chimie et pharmacie. Les importations de marchandises ont gagné 0,5%.

Les dépenses de consommation des administrations publiques ont aussi participé à la croissance, avec une hausse de 1,7% au cours de cette période. A l'inverse, les dépenses de consommation des ménages, qui avaient soutenu l'économie helvétique le trimestre précédent, sont restées stables.

Mais cette stagnation n'est pas encore inquiétante, a relevé M. Indergand. Au premier trimestre, la consommation privée avait enregistré une croissance de 0,5%.

Les chercheurs de l'institut conjoncturel bâlois BAKBASEL sont moins optimistes. Que la consommation privée perde de son élan après un début d'année positif n'est pas réjouissant, écrivent-ils dans un commentaire. Le recul des investissements en biens d'équipement, de 0,9%, montre que la force du franc continue d'avoir des effets négatifs, poursuivent-ils.

Signes encourageants

Sous l'angle de la production, les taux de croissance les plus élevés viennent du secteur de l'énergie (+5,8%), de l'éducation et l'enseignement (+2%). De plus, après plusieurs trimestres négatifs, l'hébergement et la restauration affichent à nouveau une progression (+2,5 %), a précisé M. Indergand.

L'industrie manufacturière est en revanche en léger recul (−0,1%) après trois trimestres positifs.

Sous l'angle des dépenses, la majorité des déflateurs sont à la hausse. Celui de la consommation privée a diminué de 0,3% sur un an. Le déflateur des investissements dans les biens d'équipement a progressé de 0,6%. Le déflateur des exportations de marchandises a reculé de 1,4% et celui des exportations de services, de 0,6%.

Quant au déflateur du PIB, qui permet de mesurer l'évolution des prix de manière plus générale que l'indice des prix à la consommation, il s'est contracté de 0,7 % par rapport au 2e trimestre 2015.

Malgré tout, la conjoncture helvétique retrouve lentement mais sûrement une croissance normale, selon les économistes de VP Bank. Pour l'ensemble de l'année, la majorité des prévisions font état d'une croissance du PIB de 1% ou plus.

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