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Le nombre d'incidents racistes a augmenté en Suisse en 2017

Le nombre d'incidents racistes a augmenté en Suisse en 2017, selon des chiffres de centres de conseil pour les victimes. La xénophobie est le premier motif de discrimination.

08 avr. 2018, 17:11
C'est sur le lieu de travail ou à l'école que les discriminations sont les plus fréquentes. (illustration)

Les 27 membres du réseau de centres de conseil pour les victimes de racisme ont enregistré 301 incidents l'année dernier, soit un tiers de plus qu'en 2016. C'est sur le lieu de travail ou à l'école que les discriminations sont les plus fréquentes.

Sur les 42 cas recensés dans le domaine de l'éducation, 31 concernaient l'école obligatoire, indique un rapport de humanrights.ch et de la Commission fédérale contre le racisme relayé par plusieurs journaux dominicaux. Ce nombre est "particulièrement élevé" et les incidents dans ce domaine ont fortement augmenté par rapport à 2016, note le document que l'ats a pu consulter.

Xénophobie en tête

Et de mentionner le cas d'un élève de 10 ans qui était stressé d'aller à l'école parce que ses camarades le traitaient de "petit nègre". Le racisme anti-noirs (95 cas) est le second motif de discrimination derrière la xénophobie (112 cas).

 

 

Viennent ensuite l'hostilité à l'égard des personnes musulmanes (54 cas) et le racisme anti-Arabes (36 cas). Les hostilités envers ces deux catégories de personnes sont "en légère augmentation, comme en 2016", souligne le rapport.

En tout, 102 cas de plus ont été enregistrés en 2017 par rapport à 2016. Cela ne signifie pas forcément que le racisme augmente dans la société, explique les auteurs. Il est aussi possible que les centres de conseil soient plus connus ou plus accessibles. De plus, leur nombre a augmenté.

De nombreux Suisses

Au niveau des victimes, les personnes d'origine africaine sont les plus représentées (97 cas). Toutefois, si l'on regarde chaque nationalité, ce sont les Suisses qui arrivent en tête (56 cas), suivi par les Erythréens (24) et les Français (16). A noter que 45 victimes n'ont pas mentionné leur nationalité.

Les victimes ont principalement été confrontées à de graves discriminations, à des menaces et des insultes. Mais dans 21 cas, la violence physique a été employée.

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