Lors de la naissance de son premier enfant, en 2015, Sandrine n’a pas hésité: elle a proposé à son compagnon que leur bébé porte le nom de famille du père. «La nouvelle réglementation (réd: permettant aux parents non mariés de choisir le nom de famille de leurs enfants, plutôt que de se voir imposer celui de la mère) datait de moins d’une année. Je voulais soutenir cette possibilité, qui me semblait favoriser l’égalité entre les sexes. Je me suis dit: ‘Peut-être que d’ici quelques années, on arrivera à du 50-50 en Suisse.’»
Les attentes de Sandrine ont été comblées... et même dépassées. Selon notre enquête, menée près de cinq ans après l’entrée en vigueur (en juillet 2014) de la révision ad hoc du Code civil, plus des deux tiers des Helvètes non mariés choisissent de donner le nom de famille du père à leur enfant. Pour mémoire, en vertu...