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Le National ne reconnaît pas le burn-out comme maladie professionnelle

Le burn-out ne sera pas considéré comme une maladie professionnelle et donc soumise à l'assurance-accident, mais le restera dans le cadre de l'assurance maladie. Le National a donc refusé un transfert de responsabilité alors que celui-ci permettrait aux personnes souffrant de burn-out d'être mieux couverts.

13 juin 2019, 19:03
Le burn-out reste considéré comme une maladie ordinaire s'apparentant à la dépression et n'est pas reconnue comme maladie professionnelle.

Les frais de traitement du burn-out continueront à être pris en charge par l'assurance-maladie de base. Le Conseil national n'a pas donné suite jeudi par 113 voix contre 54 à une initiative parlementaire de Mathias Reynard (PS/VS) qui voulait que la pathologie soit considérée comme une maladie professionnelle et ainsi soumise à l'assurance-accident.

Accepter le burn-out comme maladie professionnelle permettrait de reconnaître cette maladie en constante augmentation, a expliqué le Valaisan. Et de rappeler que 27,8% des travailleurs se sentent épuisés émotionnellement. Cela mène à une perte de productivité massive pour l'économie suisse équivalente à 1% du PIB.

Les patients, ces "cramés du boulot", seraient mieux pris en charge et leur réinsertion serait facilitée. Pour l'assurance-maladie, le burn-out est considéré comme une dépression et tous les cas ne sont pas couverts.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment intégré le burn-out dans sa classification internationale des maladies. Il y est décrit comme "un syndrome résultant d'un stress chronique au travail qui n'a pas été géré avec succès" et qui se caractérise par trois éléments: "un sentiment d'épuisement", "du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail" et "une efficacité professionnelle réduite".

Mesures adéquates

Le National a estimé que les programmes de prévention déjà mis en place par l'économie privée sont plus adéquats qu'un transfert de la responsabilité à l'assurance-accidents. Aucune définition claire du syndrome d'épuisement professionnel n'ayant encore été formulée, il n'existe aucune place pour la maladie dans la structure tarifaire Tarmed.

 

Il est en outre difficile de prouver l'existence d'un lien de cause à effet entre l'activité professionnelle et un burn-out, a souligné Benjamin Roduit (PDC/VS) au nom de la commission. Cette pathologie a des origines diverses qui ne sont pas toutes liées au travail.

Les entreprises devraient faire face à un surcoût important en cas de transfert du burn-out vers l'assurance accident. Mais tout est multi-factoriel, lui a rétorqué M. Reynard. En vain.

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