«Le lièvre de Pâques est aussi un habitant de la ville»: c’est le cri de joie poussé cette semaine par la municipalité de Zurich, qui a trouvé des traces de lièvre en seize endroits différents, à la périphérie de la ville, ces deux derniers hivers. Pourquoi la nouvelle est-elle si réjouissante? Parce que, contrairement à son omniprésence dans les représentations pascales, le lièvre brun est menacé de disparition.
Leur nombre a commencé à diminuer dans les années 1950, en raison, principalement, d’une agriculture intensive détruisant haies et bosquets pour gagner des espaces cultivables. Le déclin concerne tous les pays européens, constate, chaque année, le rapport de la Station ornithologique suisse, chargée par la Confédération de coordonner un monitoring du lièvre brun, dont la présence va de pair avec celle de nombreux oiseaux. Depuis le milieu des années 1990, l’herbivore est inscrit dans la liste rouge des espèces menacées.