La guerre des chiffres fait rage autour du Gripen, objet de votation fédérale du 18 mai prochain. Si le oui l'emporte, la Suisse acquerra 22 avions de combat pour 3,126 milliards de francs. Auxquels s'ajoutent les frais d'exploitation, qui font grimper la facture à six milliards selon le Département fédéral de la défense (DDPS) et dix milliards selon les opposants au Gripen. Ses partisans relèvent toutefois que la Suède et le fabricant Saab s'engagent, en contrepartie, à passer commande en Suisse à hauteur de 2,5 milliards de francs. Une façon de "dynamiser l'économie suisse" qui ne convainc pourtant pas le camp adverse.
Les ventes de ce type, appelés "affaires compensatoires" ou "offsets", sont régulièrement associées à l'achat de matériel de guerre. Toutefois, ils sont décriés en raison du manque de contrôle quant à leur attribution, et leur impact économique est mis en doute. Ces critiques proviennent des anti-Gripen, mais aussi...