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Le gouvernement bernois veut 12 millions de francs pour des aires des séjour destinées aux gens du voyage

L'accueil des gens du voyage pose problème dans plusieurs cantons. Celui de Berne semble vouloir trouver une solution à long terme. Le gouvernement demande 12 millions de francs, afin d'aménager des aires de séjour dans le canton.

16 juin 2016, 11:57
/ Màj. le 16 juin 2016 à 12:00
Le manque de zones de stationnement en Suisse est un problème récurrent pour les gens du voyage.

Le gouvernement bernois se préoccupe des gens du voyage. Il demande un crédit de près de 12 millions de francs au parlement pour aménager des aires de repos à leur intention.

Alors que les cantons romands sont plutôt à la traîne en matière d'accueil des gens du voyage, celui de Berne, qui dispose pourtant déjà de plusieurs emplacements, tient à respecter la loi fédérale. Celle-ci oblige les cantons à mettre à disposition de telles aires de séjour, au moins pour les gens du voyage suisse qui constituent une minorité nationale reconnue. Pour éviter toute discrimination, le gouvernement en créera aussi pour les étrangers.

Dans le canton de Berne, les gens du voyage suisses disposent actuellement de deux grandes aires de transit définitives ainsi que de quatre aires provisoires pour la saison du voyage, d'avril à septembre. Les sites provisoires devraient être remplacés par des aires définitives, écrit jeudi le Conseil-exécutif dans un communiqué.

Des mesures doivent aussi être prises en ce qui concerne les zones de stationnement où les gens du voyage passent l'hiver, car les deux grands emplacements de Berne et Bienne sont saturés. Le gouvernement demande ainsi au Grand Conseil un crédit de 2,655 millions de francs pour créer de nouvelles aires à Cerlier, Muri et Herzogenbuchsee.

Dans tous les cas, les autorités communales sont d'accord. A Cerlier, l'aire sera aménagée à proximité du camping, sur le site de Lochmatte. Il s'agira d'un emplacement pour sept unités d'habitation occupées par des Yéniches suisses durant la mauvaise saison, précise le canton.

Selon ce dernier, l'exploitation couvrira pour l'essentiel les coûts. En cas d'éventuel déficit, le canton garantit à la commune qu'il en prendra en charge les 80%. La réalisation de ces aires de séjour et de transit n'est pas attendue avant 2017 ou 2018.

Bienne également sur les rangs

Les exigences posées aux aires de séjour pour les gens du voyage étrangers sont très différentes de celles applicables aux Suisses. L'interdiction de discrimination impose cependant de créer des places pour les deux catégories de personnes, relève le Conseil-exécutif.

Après des recherches approfondies, les autorités ont choisi une parcelle d'environ 12'500 m2 située à proximité immédiate de la sortie d'autoroute, qui appartient à l'Office fédéral des routes. Elle se trouve à Meinisberg, au bord du canal de Nidau-Büren et de la réserve naturelle du Häftli. Une quarantaine de places pouvant accueillir au maximum 120 à 200 personnes pourraient y être réalisées.

Dans ce cas, le crédit demandé est de 9,31 millions de francs. Il est relativement élevé par rapport à celui des aires de séjour des gens du voyage suisses, car un tel site doit accueillir des groupes plus importants. Les surfaces à consolider et à équiper (eau et électricité) sont donc nettement plus grandes, explique l'Etat bernois.

Les coûts de desserte du terrain s'avèrent également plus élevés, car il est éloigné d'autres zones habitées. La Ville de Bienne s'est déclarée prête à exploiter l'air de transit et le canton assumera tous les frais d'exploitation non couverts. La réalisation n'interviendra pas avant 2019.

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