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Le Forum de Davos pose des jalons pour l'environnement

Le traité sur l'environnement qui doit être signé en décembre à Copenhague nécessitera probablement une nouvelle gouvernance mondiale. Le Forum de Davos (WEF), en collaboration avec la Suisse, a lancé a lancé hier une initiative en ce sens.

31 janv. 2009, 10:47

La conférence de Copenhague aura pour but d'élaborer un accord pour l'après-2012, date d'échéance du protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de CO2. Les étapes et les défis jusqu'à cette réunion de décembre ont été analysés lors d'un débat au WEF, auquel participait l'ancien vice-président des Etats-Unis Al Gore. Les Etats qui prendront part à ce sommet de l'ONU devront se mettre d'accord sur les objectifs à atteindre, sur les fonds permettant de les financer et sur la vérification du processus, a dit Anders Fogh Rasmussen, le premier ministre danois.

L'objectif global doit être une réduction des émissions de CO2 de 50% d'ici à 2050. Mais les pays industrialisés devront être les leaders dans ce domaine et se fixer un objectif de 80% de réduction, estime Fogh Rasmussen. Plusieurs participants ont insisté sur l'importance du sommet. «N'ayez pas l'impression que Copenhague est juste une étape. Il nous faut un accord cette année, le temps presse», a ainsi lancé Al Gore, prix Nobel de la paix 2007 pour son fort engagement en faveur de l'environnement.

«Nous devrons prendre les bonnes décisions à Copenhague, car nous n'aurons pas une deuxième chance», a renchéri Yvo De Boer, secrétaire de la convention-cadre de l'ONU sur les changements climatiques. Les mesures de réduction des émissions seront financées par les ventes de contingents de CO2, selon le principe du mérite: récompenser les efforts et pénaliser les plus gros pollueurs. Il faut donc fixer un prix pour le carbone, ont admis les intervenants, et créer un marché susceptible de provoquer des investissements privés.

Représentant justement l'économie privée, Jacques Aigrain, directeur de Swiss Re, et Jeroen van der Veer, patron du pétrolier néerlandais Shell, soutiennent aussi ce processus. A condition, toutefois, que l'on fixe un cadre pour le long terme, avec un mécanisme - notamment fiscal - raisonnable, a précisé Jacques Aigrain.

Le soutien aux pays en développement pour financer leurs mesures de réduction sera un point sensible du futur accord. A ce titre, Al Gore a insisté sur la mise en place d'un fonds d'adaptation et sur le partage des technologies.

Pour arriver à des résultats en matière d'environnement, des changements structurels sont nécessaires. «Il faut une structure de gouvernance qui corresponde aux besoins d'aujourd'hui et pas à ceux de 1948», a insisté Yvo De Boer.

Le WEF dresse le même constat. C'est pourquoi il a lancé hier une initiative en ce sens, parrainée par la Suisse, le Qatar et Singapour.

«Il existe un sérieux déficit dans la coopération globale par rapport aux défis tels que les changements climatiques, la sécurité énergétique et alimentaire, le terrorisme et la prolifération des armes nucléaires», a dit Klaus Schwab, président du WEF, en présentant le projet.

«La Suisse est fière de pouvoir participer», s'est réjoui Micheline Calmy-Rey. «Le monde est de plus en plus complexe, tout s'accélère. Une démarche plus coordonnée est nécessaire et il faut réétudier la gouvernance mondiale», a-t-elle poursuivi. /JPR-ats

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