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Grossesse: le diagnostic préimplantatoire sera autorisé pour les fécondations in vitro

La révision de la loi sur la procréation médicalement assistée, acceptée par le peuple suisse le 5 juin 2016, entre en vigueur ce mercredi. Le diagnostic préimplantatoire qui a pour but de déceler la présence d'éventuelles anomalies avant l'implantation d'un embryon conçu in vitro dans l'utérus, sera autorisé dès le 1er septembre.

21 juin 2017, 11:11
Cet examen ne sera pas remboursé par l'assurance maladie. Dans le cas des couples porteurs d'une maladie héréditaire grave, comme la mucoviscidose, il s'agit d'éviter que celle-ci soit transmise à l'enfant. La loi ne définit pas la notion de maladie grave.

Le diagnostic préimplantatoire, technique utilisée depuis plus de 20 ans à l'étranger, sera autorisé en Suisse dès le 1er septembre. Le Conseil fédéral a fixé mercredi l'entrée en vigueur de la révision de la loi sur la procréation médicalement assistée.

Le texte a été accepté par le peuple le 5 juin 2016 à 62,4% des voix. Avec le diagnostic préimplantatoire, une ou plusieurs cellules sont prélevées sur un embryon conçu in vitro et analysées avant son implantation dans l'utérus. But: déceler la présence d'éventuelles anomalies.

Cet examen ne sera pas remboursé par l'assurance maladie. Dans le cas des couples porteurs d'une maladie héréditaire grave, comme la mucoviscidose, il s'agit d'éviter que celle-ci soit transmise à l'enfant. La loi ne définit pas la notion de maladie grave.

 

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Selon les explications du Conseil fédéral, il pourrait s'agir de fortes douleurs résistantes aux traitements, de sévères limitations de la motricité, de maladies psychiques graves ou d'une dépendance permanente à des appareils importants, comme ceux à oxygène.

La sélection d'embryons dans le but d'influer sur le sexe ou d'autres caractéristiques est explicitement proscrite, à moins que le risque de transmission d'une maladie grave ne puisse être écarté d'une autre manière.

Trisomie 21

La révision permet aussi de déceler la trisomie 21 et d'autres aberrations chromosomiques. Ce dépistage des aneuploïdies concerne en premier lieu les couples stériles. Le but est d'assurer que la grossesse se déroule au mieux et que la femme puisse porter son enfant à terme.

Avec l'ensemble des examens autorisés, selon les estimations du gouvernement, environ 500 à 1000 couples pourraient recourir au diagnostic préimplantatoire chaque année alors qu'on dénombre quelque 6000 tentatives de procréation assistée.

 

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Beaucoup des pays européens qui permettent un diagnostic préimplantatoire pour déceler une maladie héréditaire grave acceptent aussi le dépistage des aneuploïdies. Ce n'est toutefois pas le cas en France, en Grèce, en Norvège et aux Pays-Bas.

Certains comme l'Espagne ou la Grande-Bretagne vont en revanche jusqu'à permettre le développement de "bébés médicaments". La Suisse ne le fera pas. La sélection d'embryons à même de faire par la suite un don de cellules souches à un frère ou une soeur atteint d'une maladie incurable restera interdite.

Développement d'embryons

Le nombre d'embryons pouvant être développés par cycle de traitement en vue d'une procréation assistée sera quant à lui limité à douze. Aujourd'hui, seuls trois embryons sont autorisés par tentative de fécondation in vitro, alors qu'une femme peut produire jusqu'à une quinzaine d'ovules par cycle.

Avec seulement trois embryons, il n'est pas toujours possible d'en obtenir sans prédisposition à la maladie détectée chez les parents. On risque alors d'interrompre de nombreux cycles de traitement, ce qui est très pénible pour le couple concerné.

 

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