L’indignation a été grande dans certains milieux à la récente évocation de l’Arabie saoudite. En cause, la poursuite par la Confédération de l’exportation de produits militaires spécifiques vers le pays du Golfe, rapportée par plusieurs médias. Si ces ventes d’avions d’entraînement militaire Pilatus PC21 non armés ont choqué, elles ont été effectuées en toute légalité.
Le hic: le rappel de ces commandes conclues en 2012 est arrivé au mauvais moment. Berne a suspendu en mars 2015 toute vente d’armes vers la monarchie en raison de son implication dans la guerre au Yémen. Et, comme d’autres Etats, la Suisse a déploré les nombreuses exécutions capitales d’opposants politiques commises début janvier par le royaume wahhabite. La moralité côtoie donc les intérêts commerciaux.
Pourtant, le cas n’a rien d’exceptionnel. La Confédération exporte des «biens militaires spécifiques» et des produits à double usage - civil ou militaire - vers plusieurs Etats en conflit ou...