Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Le débat gravite autour de l'atome

28 mars 2011, 11:38

Alors que la centrale de Fukushima émet toujours une très forte radioactivité, la question du nucléaire a continué ce week-end à alimenter les discussions politiques suisses. Moins pressés que leurs partis par la perspective des élections, les conseillers fédéraux bourgeois n'ont pas encore totalement abandonné l'atome. «Je ne suis pas encore arrivé à la conclusion que nous devrions renoncer à la technologie nucléaire mais je la considère avec des yeux différents», a déclaré le ministre libéral-radical de l'économie Johann Schneider-Ammann. Une position qui rejoint celle de Doris Leuthard. La ministre PDC de l'énergie et de l'environnement a prévenu que l'énergie coûtera plus cher, que l'on maintienne une option nucléaire ou que l'on investisse dans les énergies renouvelables et les économies d'énergie.

Mercredi, le Conseil fédéral a décidé d'examiner trois scénarios sur la politique énergétique de la Suisse. Un seul prévoit le maintien du nucléaire avec un éventuel remplacement plus rapide des trois centrales atomiques les plus anciennes. Les deux autres sont axés sur le non-remplacement des centrales existantes à la fin de leur période d'exploitation ou sur un arrêt anticipé.

Doris Leuthard a admis qu'à l'heure actuelle, il serait «assurément difficile» de faire accepter une nouvelle centrale nucléaire par la population.

A sept mois des élections fédérales, les partis de droite sont davantage soumis à la pression.

Le PLR avait indiqué quelques jours après la catastrophe japonaise qu'il faudra désormais compter sans l'atome. Samedi, lors de l'assemblée du PDC, le président du parti Christophe Darbellay a estimé que la question n'est plus de savoir si on va sortir du nucléaire, mais quand et comment.

A l'UDC, les positions en faveur du nucléaire semblent plus fermes. Le conseiller fédéral Ueli Maurer a rappelé que la Suisse ne peut pas à court et moyen terme se passer du nucléaire. De leur côté, les Démocrates Suisses ont adopté une résolution visant une sortie par étapes de l'atome.

A gauche en revanche, on refuse d'attendre. En congrès à Zurich, les socialistes ont exigé un plan pour l'arrêt des cinq réacteurs atomiques suisses et l'interdiction de construire toute nouvelle centrale. /ats

Votre publicité ici avec IMPACT_medias