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Le calme avant la tempête

09 sept. 2011, 10:43

Les principaux papables sont connus, mais ils sont prudents comme des Sioux. Aucune des personnalités susceptibles de succéder à Micheline Calmy-Rey ne veut se lancer dans l'arène sans avoir pris le temps de consulter tous azimuts pendant la prochaine session parlementaire.

A commencer par le grand favori, le sénateur fribourgeois Alain Berset. Ce dernier, qui a notamment été conseiller stratégique auprès du ministre neuchâtelois Bernard Soguel, annoncera sa décision le 4 octobre seulement. Le conseiller national valaisan Stéphane Rossini le précédera d'un jour. Il fera part de sa décision le 3 octobre. La Tessinoise Marina Carobbio, une outsider qui montera en puissance si l'UDC fribourgeois Jean-François Rime brigue le siège d'Eveline Widmer-Schlumpf, se donne jusqu'au 15 octobre.

Les conseillers d'Etat Jean Studer (NE) et Pierre-Yves Maillard (VD) ont également décidé de prendre le temps de la réflexion. Le Vaudois a même déclaré qu'il ne prendrait sa décision qu'après les élections fédérales du 23 octobre, histoire de tenir compte du nouveau rapport de force qui surgira des urnes. Il sera toujours dans les délais puisque les candidatures peuvent être déposées jusqu'au 31 octobre. Le groupe parlementaire socialiste choisira son ou ses poulains le 6 décembre au plus tard. L'élection aura lieu le 14 décembre.

«Se lancer dans une candidature suicidaire»

«Nous ne nous sommes pas concertés», assure Stéphane Rossini, «mais nous nous retrouvons tous dans la même situation. Sachant que l'élection est du ressort de l'Assemblée fédérale, il s'agit de mettre à profit la session d'automne qui commence la semaine prochaine pour prendre des contacts et sonder le terrain. Cela ne sert à rien de se lancer dans une candidature suicidaire. Personnellement, je ne veux pas me priver de cet espace de discussion.»

Le Valaisan souligne par ailleurs qu'il ne considère pas une éventuelle candidature comme un simple argument de campagne électorale. «Je veux procéder à une réflexion de fonds sur la fonction et sur ce qui est possible de réaliser dans ce cadre.»

Il n'en reste pas moins que la retenue des papables laisse peu de champ pour les sections cantonales avides de partir en campagne avec un candidat au Conseil fédéral. La question est d'importance pour le PS qui a perdu neuf sièges lors des dernières élections fédérales et qui n'est pas à l'abri d'un nouveau recul électoral cet automne. Il estime avoir des chances de gagner un siège dans les cantons de Neuchâtel, de Vaud et du Valais, trois cantons qui comptent justement de solides candidats potentiels à la succession de Micheline Calmy-Rey.

La situation ne permettra pas davantage au PS de monopoliser l'attention médiatique pendant la session d'automne. C'est l'assurance que des objets importants ne seront pas occultés par le jeu des chaises musicales gouvernementales. Les Chambres doivent notamment se prononcer sur la sortie du nucléaire, les mesures pour atténuer l'impact du franc fort et la réforme de l'armée.

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