La Suisse ne produit pas de café, faute de conditions météorologiques adaptées, mais son climat économique en fait l’un des pays incontournables pour le marché du café. Du négoce de la matière première à la torréfaction, en passant par les technologies d’extraction, elle profite activement de l’essor mondial du breuvage.
L’ensemble de la branche du café représente 1% du produit intérieur brut (PIB) helvétique, explique le professeur Chahan Yeretzian, directeur du Centre de compétences sur le café de la Haute Ecole zurichoise de sciences appliquées (ZHAW) à Wädenswil. La chaîne de valorisation du café en Suisse génère environ 5 milliards de francs de chiffre d’affaires.
Malgré son importance, ce domaine économique est négligé, estime Chahan Yeretzian devant un «caffè latte» qu’il vient d’extraire d’une machine automatique. Bien sûr, le groupe alimentaire vaudois Nestlé, inventeur du café soluble ou du café en capsule, est l’un des géants du secteur, mais de...