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Lausanne: le père qui a secoué sa fille veut une diminution de peine de 4 ans

Condamné à sept ans de prison pour avoir failli tuer son bébé en le secouant, un père réclame en recours une diminution de peine de quatre ans. Ce boulanger de 43 ans a déjà fait de la prison en France pour avoir tué deux de ses nourrissons en les secouant.

19 avr. 2018, 13:31
Après l’avoir secoué, le père a emmené sa fille au CHUV, ce qui a permis de la sauver.

Un père qui a manqué de peu de tuer son bébé en le secouant a fait recours contre sa condamnation de sept ans de prison. La défense a demandé jeudi matin une peine de trois ans à la Cour d’appel pénale vaudoise.

En septembre 2016, l’accusé s’est fait réveiller par les pleurs de sa fille. Il s’était alors levé pour aller prendre le nourrisson avant de le secouer pendant plusieurs secondes. Un geste qu’il savait dangereux puisque ce boulanger de 43 ans a déjà fait de la prison en France pour avoir tué deux de ses nourrissons en les secouant.

Peine "excessive"

C’est sur les éléments qui ont conduit à la peine, jugée excessive, que la défense a voulu revenir. "Manifestement, nous ne sommes pas parvenus à nous affranchir suffisamment du passé de mon client en première instance, a noté l’avocate Yaël Hayat. Il est aussi le père qui a sauvé son enfant. Ce repentir actif doit être intégré au jugement."

Car, après l’avoir secoué, le père a emmené sa fille au CHUV, ce qui a permis de la sauver. La défense a également rappelé les témoignages de l’ancienne compagne du détenu. Il est décrit comme un père aimant, calme et inquiet.

Une description qui ne ressort pas dans le jugement, selon les avocats. Ces derniers ont également demandé à ce que les troubles mentaux de leur client pèsent davantage dans la balance, avant de se référer à différents cas de jurisprudence pour solliciter une peine de trois ans.

Comparaisons "vaines"

Le Ministère public a une lecture différente. Pour le procureur Christian Buffat, ce n’est pas parce que l’accusé est fruste qu’il est incapable de mentir ou de stratégie. "On nous dit que cette peine est excessive et disproportionnée et l’on compare le cas à des affaires du même genre. Ces comparaisons sont vaines. Personne d’autre n’a secoué trois bébés."

Le procureur a également rappelé que le père n’a pas expliqué au médecin ce qui s’était passé avant d’arriver à l’hôpital. "Le comportement du prévenu n’est pas héroïque. Il n’est pas à l’origine de la vie de l’enfant, mais plutôt à l’origine de ce qui a failli le faire mourir", a ajouté le procureur avant de conclure que "la peine n’a rien d’arbitrairement sévère."

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