Une soixantaine d'activistes étaient présents devant le Palais de Beaulieu. Ils s'étaient réunis pour dénoncer le principe même de l'abattage et de l'exploitation des animaux.
La manifestation, autorisée, a dégénéré lorsque les discours des militants ont débuté. "On s'est retrouvés entourés par les éleveurs. On nous a arraché nos pancartes, jeté des oeufs, de la bière, de l'eau. C'était un peu n'importe quoi", raconte Fabien Truffer, porte-parole de l'association Pour l'Egalité Animale (PEA).
La police s'est interposée entre les deux camps. "Il n'y a semble-t-il pas eu de coups. Nous n'avons pas dû faire usage de la contrainte", a expliqué Sébastien Jost, porte-parole de la police de Lausanne. Durant l’empoignade, un exposant aurait été légèrement blessé à la tête par le jet d’un objet.
Insultes
Les insultes ont fusé de la part de quelques éleveurs. Alors que les manifestants scandaient sans relâche leurs slogans ironiques: "Finir à l'abattoir, c'est bonnard", "Sans bidoche, le monde serait moche", "La torture, c'est notre culture" ou encore "Bravo Swiss Expo pour la traite des animaux".
Jacques Rey, président du salon, a regretté que "les feux des projecteurs des médias se soient braqués sur les militants plutôt que sur le labeur des éleveurs", explique-t-il dans un communiqué.
Durant quatre jours, quelque 24’000 personnes ont visité ce salon de référence en Europe. Éleveurs nationaux et étrangers ont pu faire découvrir le fruit de leur travail en matière d’élevage et de sélection génétique, explique un communiqué de presse. Pour la 4ème année, tous les concours étaient retransmis en live streaming sur le site Schweizerbauer.