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Lausanne: des journalistes manifestent pour dénoncer la politique de Tamedia

Vendredi, des journalistes ont manifesté devant la tour Edipresse à Lausanne pour dénoncer la politique de l'éditeur Tamedia. Les licenciements et la fin programmée de la version imprimée du Matin étaient les principaux objets de contestation.

15 déc. 2017, 13:09
Les journalistes refusent "le démantèlement" de la presse par des licenciements et la fin programmée de la version imprimée du Matin semaine.

Une centaine de manifestants ont dénoncé vendredi matin à Lausanne la politique de Tamedia. Ils refusent "le démantèlement" de la presse par des licenciements et la fin programmée de la version imprimée du Matin semaine. L'éditeur rejette ces critiques.

"Tamedia tue vos médias", "La Tribune délocalise, Genève sans voix", "Fossoyeurs de la presse","Fake News: l'avenir de la presse est radieux", pouvait-on lire comme slogans lors de la manifestation commencée au pied de la tour Edipresse et terminée devant la gare de Lausanne.

Profit et souffrances

"Stop au mépris, stop au cynisme", a lancé le journaliste Fabiano Citroni pour les rédactions du Matin et du Matin Dimanche. Rappelant les résultats en hausse du groupe (+37,1% au premier semestre, soit 76 millions), il a souligné que "Tamedia se porte très bien", alors que les journaux souffrent et ne cessent de se restructurer.

 

 

Les syndicats, Impressum et Syndicom, ont demandé un moratoire de deux ans sur les licenciements. Tamedia a une responsabilité sociale tandis que ses revenus augmentent sur les plate-formes digitales. L'édition imprimée du Matin semaine, avec ses 50 collaborateurs, doit être maintenue. Les emplois dans les imprimeries ne doivent pas être oubliés.

Pas de démantèlement, selon Tamedia

L'éditeur a rejeté les critiques. "Non, Tamedia ne veut pas le démantèlement de la presse. Cinq titres sont dans le rouge en Suisse romande, dont la Tribune de Genève et Le Matin. Et l'éditeur prend ses responsabilités. Depuis 2016, les recettes publicitaires ont fondu de 100 millions de francs pour l'ensemble de la Suisse", a déclaré Patrick Matthey, porte-parole romand de Tamedia interrogé par l'ats.

"Face à cette situation, Tamedia a décidé de regrouper ses forces éditoriales dès janvier. C'est une réorganisation sans licenciements. Chaque journaliste aura sa place en janvier", a-t-il assuré.

Ras-le-bol

"C'est le ras-le-bol", a commenté Karim Di Matteo pour 24 heures lors de la manifestation. "Les titres sont dilués mois après mois, les collègues partent les uns après les autres. Et on nous annonce la mort du Matin papier", a-t-il dénoncé.

Sur Facebook, le rédacteur en chef du Matin, Grégoire Nappey, a précisé récemment l'état de la situation. "Des séances ont eu lieu avec les équipes où j'ai dit, plus clairement que par le passé, que la stratégie de notre éditeur (Tamedia) était un Matin numérique d'ici deux ans environ, mais qu'aucune décision n'avait été prise et encore moins une date".

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