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Lausanne: les militants d’Extinction Rebellion évacués de force par la police

Nouvelle action du mouvement Extinction Rebellion à Lausanne. Alors qu’ils prévoyaient d’occuper la place St-François, près de 500 militants et sympathisants du groupe ont bloqué la Rue centrale samedi. La police a évacué la rue en début d'après-midi.

14 déc. 2019, 12:48
/ Màj. le 14 déc. 2019 à 16:55
Les policiers ont évacué la rue bloquée par Extinction Rebellion.

Jusqu'à 500 militants et sympathisants d'Extinction Rebellion ont bloqué la rue Centrale à Lausannne samedi afin de sensibiliser la population à la crise climatique. La police a interpellé 90 activistes durant l'évacuation. Ils ont été dénoncés à la justice.

Le mouvement prévoyait d'occuper la place St-François, en plein coeur de la capitale vaudoise. Face à la mobilisation policière, le comité a mis en oeuvre son plan B et s'est rabattu sur la rue Centrale située à une centaine de mètres.

A 10h10, Extinction Rebellion a mis en place un dispositif désormais bien rodé: des militants se sont couchés au milieu de la chaussée, emprisonnant leurs bras dans de lourds dispositifs de blocage. Ils étaient entourés de camarades chargés d'assurer leur sécurité et leur ravitaillement.

Les gens savent que le climat va mal, mais ils ne sont pas conscients de la gravité de la situation.
Un militant d’Extinction Rebellion

Au milieu des animations - chants de Noël détournés, percussions, danses, slogans -, les militants ont engagé le dialogue avec des passants plutôt bienveillants. "Les gens savent que le climat va mal, mais ils ne sont pas conscients de la gravité de la situation, en particulier des phénomènes d'emballement qui sont en train de se mettre en place", a expliqué l'un d'eux.

Crise sanitaire majeure

Extinction Rebellion a reçu aussi l'appui d'une soixantaine de professionnels de la santé, reconnaissables à leurs chasubles blanches. Selon une militante, le dérèglement climatique constitue la pire crise sanitaire dans l'histoire, en raison du réchauffement proprement dit, mais aussi du manque d'eau qui frappe nombre de pays.

 

Vers midi, une dizaine d'activistes ont tenté une percée vers la place St-François. Interceptés par les forces de l'ordre, ils ont été arrêtés. Par la suite, le nombre de sympathisants s'est nettement réduit. Les plus déterminés se sont installés pour rester, posant des bancs et des tables ou épluchant des légumes pour une soupe à cuire sur un fourneau à gaz amené sur place.

Evacuation forcée

Mais la police est intervenue vers 14h00, avant que le potage ne soit à point. Au son d'une fanfare de l'Armée du Salut jouant à proximité, elle a commencé à embarquer les militants dans des paniers à salade, sous les applaudissements d'une partie des badauds. Ou les rires lorsqu'un policier a appelé la cliente d'un salon de coiffure situé dans le périmètre de sécurité.

L'intervention des forces de l'ordre s'est prolongée jusque vers 16h00. Appuyés par des collègues de la police cantonale, les agents de la police lausannoise ont interpellé 90 activistes, dont cinq mineurs, qui refusaient de quitter les lieux. Le blocage de la rue Centrale a occasionné des perturbations des transports publics. Plusieurs lignes de bus ont subi des retards de 30 à 40 minutes en milieu de journée.

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