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Large consensus autour d'une plus grande fermeté

15 oct. 2009, 05:50

La Suisse reste dans l'expectative d'ici le 20 octobre, date butoir fixée par Hans-Rudolf Merz pour le retour des deux Suisses retenus en Libye, estiment des parlementaires. Mais après cette échéance, «tout est envisageable»: refus de visas, plainte à l'ONU voire rupture des relations diplomatiques ne sont pas à exclure.

Le conseiller national Ulrich Schlüer (UDC/ZH), a exigé hier de la Suisse qu'elle rompe ses relations diplomatiques avec la Libye. Cette proposition a été discutée mardi à Genève par la Commission de politique extérieure du Conseil national. Certains membres de la commission n'excluent pas une telle solution, mais «M. Schlüer ne représente pas la majorité» pour le moment, estime Carlo Sommaruga (PS/GE). Selon lui, «la rupture des liens diplomatiques n'est pas à l'ordre du jour. Mais il faudra évaluer la situation après le 20 octobre».

«On fait le gros dos en tout cas jusqu'au délai pour voir où en sera la situation le 20, même si beaucoup s'impatientent. Mais pour ne pas perturber les relations d'ici là, on reste calme», renchérit Luc Barthassat (PDC/GE).

«Tout est envisageable», affirme le conseiller national genevois. Christoph Mörgeli (UDC/ZH) opte également pour la fermeté. «Il faut en finir avec l'attente» martèle-t-il. Mario Fehr (PS/ZH) déclare également partager «le malaise d'Ulrich Schlüer. La Suisse ne devrait plus se comporter de façon ridicule sur la scène internationale, en pliant le genou devant Tripoli.» Le socialiste zurichois estime qu'il est néanmoins nécessaire de «trouver une solution intermédiaire» avant la solution radicale constituée par la rupture des liens diplomatiques. «Nous pourrions déclarer caduc l'accord» signé le 20 août par Hans-Rudolf Merz à Tripoli, poursuit-il. «Ou refuser des visas d'entrée à des ressortissants libyens.» Au cas où la Libye ne relâcherait pas les deux Suisses, Luc Barthassat propose la même sanction. Il estime que Tripoli «serait très sensible» au refus des visas. «Nous savons que de telles mesures froissent énormément la famille Kadhafi.»

Actuellement, les demandes de visas à des ressortissants libyens sont examinées «au cas par cas», selon le Département fédéral des affaires étrangères. L'élu genevois évoque également la possibilité de déposer plainte devant l'ONU ou d'en appeler à l'Union Européenne afin qu'elle exerce des pressions sur Tripoli. Selon lui, des pays «comme l'Allemagne ou la France» pourraient «taper sur la table» et intercéder en faveur de la Suisse. /ats

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