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Langues: selon une étude fribourgeoise, l'apprentissage précoce n'est pas plus efficace

Alors que Romands et Alémaniques se déchirent sur la priorité à donner à l'apprentissage précoce d'une seconde langue nationale, une étude fribourgeoise montre qu'un élève plus âgé a de meilleures capacités.

25 sept. 2014, 09:04
Selon cette étude, le facteur "âge" dans l'apprentissage des langues a été surestimé.

En plein débat sur la place du français et de l'allemand à l'école primaire, une étude fribourgeoise relativise l'efficacité de l'enseignement précoce des langues. Un élève plus âgé a même une meilleure capacité d'apprentissage.

"Les principes cognitifs généraux s’améliorent avec l’âge. Les élèves les plus jeunes sont plus lents pour apprendre les structures", explique la linguiste Amelia Lambelet dans une interview parue jeudi dans le journal "Le Temps". Elle est coauteur d'une analyse publiée cette semaine par l'Institut du plurilinguisme de Fribourg, qui a examiné des dizaines d'études parues dans le monde depuis les années 1970.

Ainsi, après 200 heures d’enseignement, un enfant plus jeune en saura moins qu’un enfant plus âgé. Ce n’est qu’après beaucoup d’heures de contact avec la langue que cet avantage commence à se résorber progressivement.

Autres avantages

Dans le débat actuel, on confond souvent la vitesse de l’apprentissage et le niveau qu’on atteint, de même que le contexte (école ou hors école), observe la linguiste. "Il faut relativiser le facteur de l’âge dans l’enseignement des langues. Il a été largement surestimé, alors que ce n’est ni le seul, ni le plus important."

La spécialiste souligne qu'il existe beaucoup d'autres raisons pour favoriser un enseignement précoce. "Elles tiennent à la symbolique, à la cohésion nationale, aux avantages d’une sensibilisation culturelle précoce, à la tendance pratiquée dans toute l’Europe."

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