Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Lait de chèvre: la Protection suisse des animaux dénonce le sort parfois réservé aux chevreaux

Face à l'augmentation de la consommation de lait de chèvre, la Protection suisse des animaux dénonce le traitement parfois réservé aux chevreaux. Des petits âgés de deux ou trois jours sont souvent envoyés dans des exploitations d'engraissement où les conditions sont parfois mauvaises.

27 juin 2019, 16:49
Les produits laitiers de petits ruminants sont de plus en plus appréciés par la population, tout particulièrement par les personnes allergiques au lait de vache. (illustration)

La consommation croissante de lait de chèvre a une face cachée que dénonce la Protection suisse des animaux (PSA). Sous-produit de la production de lait, les chevreaux n'ont que peu de valeur et sont traités comme des déchets.

Les produits laitiers de petits ruminants sont de plus en plus appréciés par la population, tout particulièrement par les personnes allergiques au lait de vache. La production de lait de chèvre et de brebis constitue aussi une activité lucrative pour les exploitations. Le prix du litre atteint jusqu'à 3 francs pour le lait de brebis et 1,50 franc pour le lait de chèvre.

Les populations augmentent

La production de lait de chèvre est aujourd'hui deux fois plus importante qu'il y a une vingtaine d'années, a indiqué la PSA jeudi à Zurich. Les populations de chèvres et de brebis augmentent en conséquence.

Mais la production de lait a son revers de la médaille, selon la Protection suisse des animaux. Elle implique que les chèvres et les brebis donnent régulièrement naissance à des petits dont la vente s'avère plutôt difficile.

Très faible consommation

La consommation moyenne de viande de chèvre par habitant ne représente que 70 grammes pour une consommation annuelle de viande moyenne de 50 kilos. De plus, 38% de la viande de chèvre consommée en Suisse provient de l'étranger, car elle est moins chère.

La commercialisation de la viande de chevreau n'est rentable qu'à Pâques. En dehors de cette période, la production n'en vaut pas la peine, selon la PSA.

La viande d'agneau n'est pas concernée par ce caractère saisonnier. Elle peut être vendue comme viande d'agneau de lait à Pâques et à l'automne comme viande d'agneau de pâturage ou d'alpage ou encore comme viande d'animaux d'engraissement élevés en stabulation permanente.

Taux de mortalité

Selon la PSA, on se "débarrasse" souvent des chevreaux âgés de deux ou trois jours dans des exploitations d'engraissement où les conditions sont parfois mauvaises. Dans la pratique, il n'est pas rare d'enregistrer des taux de mortalité allant jusqu'à 13%.

La PSA demande une meilleure traçabilité des animaux afin "d'améliorer une situation qui doit l'être de toute urgence". L'organisation exige aussi l'adoption d'une norme minimale dans le domaine de l'alimentation, du mode de détention et de l'abattage.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias