La Suva l’a annoncé la semaine dernière. La plus grosse assurance accidents du pays, qui couvre près de deux millions de travailleurs, ne sollicitera plus, jusqu’à nouvel avis, les services de détectives privés pour débusquer les fraudeurs. Tout comme La Mobilière, elle se plie au récent arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (Cedh). Et ce, alors que le nombre de fraudeurs débusqués ne cesse d’augmenter. Les explications de Lisa Estermann, collaboratrice du service externe de lutte contre la fraude à la Suva.
Pourquoi utilisez-vous les services de détectives privés?
Pour une quinzaine de cas sur plusieurs centaines d’affaires de fraude par année, soit une minorité. Nous n’engageons un détective qu’en ultime recours, pour les cas qui nous permettent une importante économie – par exemple une rente de 300 000 à 500 000 francs – selon le principe de proportionnalité. Et nous le sollicitons si nous avons un...