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"La Suisse doit se verrouiller de barbelés", pense le spécialiste migration de l'UDC

Il se réjouit du vote de ses concitoyens, préférant payer que d'accueillir des demandeurs d'asile dans leur village. Lui, c'est le nouveau spécialiste asile de l'UDC. Conseiller national et président de la commune argovienne d'Oberwil-Lieli, il préconise la pose de barbelés pour contrer l'immigration. Reflets d'interview.

03 mai 2016, 08:02
Andreas Glarner est le nouveau spécialiste asile de l'UDC.

Il prévoit une "invasion de réfugiés", veut donc hérisser la frontière suisse de haies de barbelés et appelle les communes à refuser les requérants d'asile: Andreas Glarner, nouveau spécialiste de l'UDC sur l'asile, préconise des mesures radicales. Le conseiller national argovien espère que les communes prennent exemple sur Oberwil-Lieli, la localité argovienne, dont il est maire et dont les citoyens ont préféré dimanche payer une taxe plutôt que d'accueillir des réfugiés. Aussi longtemps que les communes accepteront les demandeurs d'asile, aussi longtemps "Berne laissera Pierre, Paul et Jacques dans le pays", déclare Andreas Glarner dans un entretien diffusé mardi par le Tages-Anzeiger et le Bund.

"La Suisse doit verrouiller sa frontière avec des barbelés, car elle va faire face à une invasion de réfugiés. La France est fermée; l'Autriche se barricade; la route des Balkans est close. Le seul chemin pour l'Europe passe par l'Italie, qui n'est pas un pays cible (pour les migrants, ndlr). Les réfugiés viennent en Suisse", s'affole l'UDC argovien.

Des craintes que la Suisse pourrait être confrontée en été à plus de migrants en provenance d'Italie agitent également les cantons. Leurs directeurs de justice et police ont appelé en mars le Conseil fédéral à examiner une limitation numérique de requérants d'asile.

Contrôles systématiques

La Confédération, les cantons et les communes se sont mis d'accord sur un plan d'asile d'urgence, qui comprend notamment le déploiement éventuel de l'armée en soutien. Il est toutefois impossible de contrôler les quelque 700'000 personnes, qui chaque jour traversent la frontière suisse, avait prévenu à la RTS le ministre suisse des finances, l'UDC Ueli Maurer.

Le plan n'est cependant pas suffisant aux yeux de M. Glarner. "Il faut un retour des contrôles systématiques aux douanes", martèle-t-il. Une telle mesure "aurait des répercussions extrêmes sur l'immigration", selon lui, car les douaniers pourraient déjà faire un tri.

Il préconise en plus de ne pas prendre en considération toutes les requêtes d'asile. "Devant cette grande invasion, on peut admettre que l'on ne peut pas faire face à toutes les demandes d'asile". Pour M. Glarner, aucune demande d'asile n'est justifiée en Suisse. Les Syriens, qui représentent 12% des réfugiés, sont les seuls "véritablement menacés", lâche-t-il, mais ils n'ont pas droit à l'asile en Suisse, "car ils viennent de pays tiers sûrs pour nous"

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