Aux dernières élections fédérales, les Verts ont signé la plus forte progression d’un parti depuis l’introduction du système proportionnel il y a un siècle (1919). Ce «raz de marée», qui les encourage, désormais, à revendiquer un siège au Conseil fédéral, les écologistes ne le doivent pas qu’à l’«urgence climatique» et aux cris d’alarme d’une jeunesse désireuse de «changer le monde» à la suite de l’activiste suédoise Greta Thunberg. Ce «tsunami vert» est, en fait, la résultante d’une vaste lame de fond née il y a plus d’un siècle et qui s’est renforcée progressivement au gré de diverses tempêtes jusqu’à balayer, aujourd’hui, une partie du Parlement.
Le concept de protection de l’environnement apparaît dans la législation suisse à l’époque de la Révolution industrielle. En 1877 déjà, la loi sur les fabriques inclut des prescriptions destinées à limiter les émissions nuisibles. En 1897, c’est la déforestation, avec son lot d’inondations, d’éboulements...