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La sortie de l'atome approuvée

06 juin 2011, 11:29

Alors que le Parlement s'apprête à débattre du nucléaire, Economiesuisse, qui juge «irresponsable» la volonté du Conseil fédéral d'en sortir, publie un nouveau sondage sur le sujet. Selon celui-ci, la population est d'accord d'arrêter les centrales mais ne veut pas d'une transition précipitée.

Au total, 84% des sondés sont d'avis qu'une solution qui garantit les besoins de la Suisse en électricité doit être trouvée dans le calme, indique l'étude réalisée auprès de 1005 personnes par l'institut gfs. Bern avant la décision du Conseil fédéral. Reprise par le journal «Sonntag», elle est disponible sur le site internet des milieux économiques consacré à l'énergie (energiedebatte.ch).

Les Suisses restent néanmoins favorables à une sortie de l'atome: 67% des personnes interrogées voteraient dans ce sens. Pour y parvenir, 65% sont même prêts à payer davantage le prix de l'électricité.

Et près de 50% acceptent qu'en cas de fermeture des centrales nucléaires, l'approvisionnement en électricité ne soit pas toujours parfait.

La proportion de personnes favorables au nucléaire diffère en fonction de la manière dont est posée la question.

Ainsi 29% des sondés approuvent les centrales, un pourcentage qui passe à 41% s'il s'agit de remplacer les anciennes centrales par de nouvelles qui répondent aux plus récentes normes de sécurité. Pour remplacer l'atome, seuls 38% des sondés sont favorables à la construction de centrales à gaz en attendant que les énergies renouvelables prennent totalement le relais. 46% se déclarent contre cette option.

Centrales à gaz

Le directeur de l'Office fédéral de l'environnement (Ofev), Bruno Oberle, estime toutefois qu'il sera difficile de se passer des centrales à gaz. Dans la «SonntagsZeitung», il explique que cela ne remettra pas en cause les objectifs climatiques de la Suisse car les émissions de CO2 peuvent être compensées à 100%.

Bon pour l'environnement

De manière générale, une sortie du nucléaire est une bonne chose pour l'environnement, notamment parce qu'elle rend nécessaire une utilisation plus efficace de l'énergie, déclare Bruno Oberle.

Le chef de l'Ofev y voit également une chance pour les énergies produites à partir de biomasse: «il y a à disposition 2 millions de mètres cubes de bois exploitables, dont la moitié en forêt. Ce serait l'occasion de rajeunir les surfaces forestières.» / ats

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